Paris – Le jeudi 17 mars 2016 à 18 heures, la Commission des Droits de l’Homme et du Citoyen de la Grande Loge de France (GLDF) organise une conférence sur le thème « L’universel: fantasme ou réalité ? » par Alain GRAESEL, Ancien Grand Maître de la GLDF.
Lieu : Hôtel de la Grande Loge de France / Temple Pierre Brossolette – 8, rue Puteaux – 75017 PARIS
Thème de la conférence :
« Le concept d’Universel, dans le sens contemporain généralement admis à la suite de la réflexion d’Emmanuel Kant sur le sujet, exprime la capacité, pour une personne ou un groupe, à s’arracher ou à renoncer au moins partiellement à ses singularités ou ses particularismes qu’ils soient individuels, communautaires, ethniques, culturels ou religieux et qui, même lorsqu’ils restent protégés ou préservés comme vecteurs d’identité, n’en constituent pas la valeur unique, exclusive ou dominante.
Autrement dit il y a certainement moyen de faire fonctionner ensemble des valeurs universelles par définition partageables entre tous les humains et des valeurs particulières de construction d’identité culturelle référées à des groupes humains tels que communautés, nations, cultures etc….
Le tout est de savoir à quel endroit mettre le curseur sur la règle. Or le concept d’universel est aujourd’hui durement contesté et critiqué.
On peut à l’extrême considérer que sa conception même semble être en danger.
Pour quelles raisons?
deux raisons principales – parmi d’autres – à cette controverse:
– nous vivons une période de contestation globale des valeurs de la civilisation occidentale par des civilisations, cultures, religions ou visions du monde fondées sur d’autres références;
– nous vivons une période de refus polémique de toute autorité régulatrice et dans une exaltation permanente de la fameuse dimension « individualiste » des êtres humains résumée dans le syndrome bien connu du « moi je personnellement ».
Ces deux raisons renvoient d’une façon générale au polythéisme des valeurs tel qu’il a été exprimé par Max Weber.
Je vais donc essayer de faire le point sur la question en partant de ces présupposés et d’examiner si une sortie positive est possible afin que cela ne finisse pas par « la guerre de tous contre tous » telle qu’elle est évoquée par Thomas Hobbes dans « Le Léviathan ».
Y a-t-il des valeurs universelles ? Non je ne le crois pas. Ya-t-il des valeurs universalisables ? Oui j’en suis persuadé. Mais alors comment les mettre en œuvre et quel rôle les maçons – toutes obédiences confondues – peuvent-ils jouer à ce sujet ? La question mérite je crois réflexion … » Alain Graesel