Un bar du centre de Lyon a accueilli jeudi soir le premier café-maçon, initié par des francs-maçons mais ouvert à tous, destiné à « désacraliser » la franc-maçonnerie comme à dialoguer sur des sujets de société.
Dans une salle comble, le public a pu demander par exemple « comment on devient franc-maçon ? » ou « faut-il avoir un certain niveau social » pour entrer en maçonnerie ?
« C’est un lieu où les gens vont pouvoir parler », a expliqué Pierre, un des francs-maçons à l’origine de cette initiative, à sa connaissance « une première en France ».
Parler mais en respectant les règles en vigueur dans les ateliers maçonniques: « On ne prend pas la parole, on la demande, on s’écoute et on ne cherche pas à avoir raison » et surtout « on ne demande pas à quelqu’un s’il est franc-maçon, il le dit s’il le souhaite », a-t-il résumé.
Il s’agit également de « désacraliser » la franc-maçonnerie. Pour lui, il faut « simplifier les relations entre l’intérieur et l’extérieur ». Mais il n’est pas question de rester focalisé sur ce thème: « On veut produire une réflexion plus générale », a précisé l’organisateur.
A l’issue de l’exercice, dont le début et la fin ont été symbolisés par un petit coup de sonnette, Bertrand et Christophe, qui ont assisté à l’heure de débat, ont loué « la qualité de l’initiative » mais regretté « que le thème n’ait pas été assez cadré » et estimé en spécialiste que « les intervenants ne maîtrisaient pas assez leur sujet ».
Après cette première édition destinée à lever un coin de voile la pratique maçonnique, les organisateurs sont repartis avec quelques idées de thèmes proposées par le public (l’euthanasie, le religieux en franc-maçonnerie…) qui alimenteront la réunion du mois prochain.