La Grande Loge Féminine de Memphis Misraïm diffuse ce jour un communiqué de Presse quant au soutien de son obédience et des autres obédiences constituant la Franc-Maçonnerie Française, quant à « l’affaire » concernant la chanson « Sale Pute » du rappeur Orelsan:
Qui déclarent que :
La liberté n’étant rien sans l’égalité et la fraternité entre toutes les femmes et tous les hommes, nous,franc-maçonnes et franc-maçons, prenant connaissance de la chanson écrite et interprétée par le rappeur Orelsan, intitulée « Sale Pute » entendons protester avec virulence sur le fait que ce texte appelant à la violence à l’adresse d’une femme puisse circuler librement, sans réaction appropriée auprès des tribunaux, de la part de la représentation du Ministère Public.
De plus, cet artiste devant se produire prochainement au Printemps de Bourges, a mis en circulation le clip de sa chanson sur internet, alors qu’il reconnaît lui-même que ce texte ancien (créé en 2007) peut « heurter »une partie du public.
S’il semble que les organisateurs du Printemps de Bourges aient obtenu l’assurance que cette chanson ne figurerait pas au programme du spectacle prévu, le clip reste toute fois encore accessible sur internet.
En tant que franc-maçonnes et francs maçons,et, à ce titre, attachés au respect des droits de l’homme, de la femme et de l’enfant, nous ne pouvons admettre qu’un texte faisant l’apologie de sévices à infliger à une femme qui – si l’on en croit le sens de la chanson – aurait choisi librement d’aimer un autre homme, puisse rester accessible au public sans poursuites judiciaires appropriées.
Très respectueux des droits de l’artiste, nous nous devons de constater que rien, dans le style du texte, n’invite à prendre une quelconque distance artistique sur les propos tenus, propos qui sont, rappelons-le, d’une violence inouïe.
Nous demandons, par conséquent, que l’artiste retire cette chanson et présente des excuses aux femmes et aux hommes qu’il a pu blesser en appelant au meurtre d’une femme « infidèle »dans un pays où, rappelons-le, une femme meurt sous les coups d’un homme, tous les trois jours.