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COMMENT PROCEDER… AVEC LES PRINCIPES MACONNIQUES


La sagesse, la force et la beauté des principes qui nous animent nous poussent à marcher d’un pas calme et sûr sur le chemin que nous avons choisi. Nous n’avons aucune raison de les remplacer ou de les modifier pour continuer

Ils sont à la fois notre sécurité et notre liberté ; parce que nous nous appuyons sur des concepts affinés au fil des siècles par des hommes respectueux de la morale et de l’éthique et parce qu’ils nous ont appris à écouter et à voir avec nos oreilles et avec nos yeux.

C’est avec une certaine appréhension que nous entendons s’effondrer autour de nous des immeubles d’une grande solidité apparente, tandis que d’autres sont construits avec le mortier de la haine.

La tentation, qui nous attaque souvent d’abandonner, de nous aligner confortablement dans des groupes où la seule responsabilité requise est de suivre docilement les ordres des transmetteurs de mauvaises certitudes, est surmontée par beaucoup, parmi lesquels nous voulons toujours être.

Nous continuons de croire qu’ensemble, nous pouvons aller plus loin ; que des mots tels que solidarité, fraternité, respect d’autrui, tolérance, justice sociale et liberté sont des expressions vivantes qui se décantent comme conséquence de notre perfectionnement spirituel.

Et, si, comme je l’ai évoqué plus haut dans ces notes libres, il est important de respecter les principes, la manière dont ceux-ci sont suivis et diffusés dans la Franc-maçonnerie doit faire l’objet d’une réflexion minutieuse et profonde. Car, si la Franc-maçonnerie vise l’amélioration de chaque homme, elle vise l’amélioration de celui-ci intégré dans un groupe qui à son tour intègre la société toute entière.

Car le Franc-Maçon sait que, s’il a des devoirs envers ses Frères, il ne peut oublier ses devoirs envers tous ses semblables qui font partie d’un tissu vivant en transformation permanente.

La franc-maçonnerie doit donc adapter sa manière d’agir aux modèles culturels et sociaux de chaque épistémè.

Si à l’intérieur du Temple, avec nos Frères, nous approfondissons les connaissances initiatiques, nous devons les utiliser et les diffuser à l’extérieur du Temple sans les dénaturer pour qu’elles soient comprises et respectées.

Dans une époque à venir où, comme dans peu d’autres, les variables seront bien plus nombreuses que les constantes, où les concepts rationnels, qui ne sont que rationnels, transportent des idées matérialistes, qui ne sont que matérialistes, vers le monde des technologies et crient des triomphes. où seuls le désenchantement et la déshumanisation sont atteints. Comme Fernando Pessoa et tant d’autres auraient pitié de ceux qui s’accroupissent à l’intérieur des machines et n’osent pas regarder plus loin…

Mais les technologies doivent bien sûr être utilisées, comme c’est parfois le cas, pour transmettre ce que nous pensons, pour dire qui nous sommes, ce que nous avons déjà fait pour le bien de l’humanité et ce que nous sommes prêts à faire.

Sans ouvrir grand les portes du Temple, sans afficher (comme cela a déjà été fait de manière irresponsable) l’essentiel de notre culture initiatique, il faut mieux utiliser les moyens qui sont aujourd’hui à notre portée, et qui s’imposent d’une certaine manière nous, pour souligner avec soin les valeurs et les objectifs. Si cela n’arrive pas, l’occupation de chaque centimètre et de chaque seconde par ceux qui propagent l’opportunisme et les formes grossières du brandantisme nous laisserait dans un crépuscule lointain et ignoré où ceux qui étaient et ne sont plus ont été divulgués.

Pour intensifier l’urgence de bien faire les choses sans oublier les concepts, une réalité surgit de manière écrasante et dans un élan vertigineux : la mondialisation. Nous n’avons pas le temps de nous demander ce que cela pourrait être ; car lorsque nous avons terminé le geste, elle était déjà là, imposante après être entrée par tous les pores et interstices. Le sujet, très bien abordé par plusieurs intervenants lors du Congrès International de la Franc-Maçonnerie Régulière organisé par le GLLP/GLRP, doit donc être abordé au sein du Temple.

Avec le souci de la comprendre et, dans la cohérence de nos formes d’intervention, d’étudier comment nous devons l’appréhender et comment elle peut influencer notre travail.

Nous pouvons partir d’une certitude : la culture maçonnique n’est pas monolithique et vise, comme toujours, à collaborer à la création de modes de vie plus justes et plus libres pour tous. Elle est ouverte, dans la sécurité de ses principes, à se perfectionner, à pouvoir perfectionner chaque homme, pour que l’humanité devienne de plus en plus une, plus juste et plus libre de toutes contraintes.

Et nous savons que la Franc-Maçonnerie poursuivra le même combat, non pas en construisant dans l’utopie mais dans le monde dans lequel nous vivons un Temple différent de tous les autres, en amélioration permanente, cherchant à apporter, dans le respect des mêmes principes comme toujours, des réponses. à l’angoisse ressentie à chaque époque.

D’un point de vue complémentaire, la Franc-maçonnerie n’enseigne que le savoir que les hommes lui offrent, elle ne porte que sur ce que les hommes peuvent être, elle n’a que ce que les hommes lui donnent.

En espérant toujours devenir meilleur.

Il en a été ainsi, avec la liberté de penser et de créer qui est à l’origine de toute l’œuvre de la franc-maçonnerie, en rejetant une vision unique et en n’oubliant pas qu’à chaque fois il formulait ses questions, donnait ses réponses et confrontait les francs-maçons avec leur courage. .pour dialoguer avec la transcendance.

Dans des paroles prophétiques qui contenaient une définition mais aussi un avertissement pour l’avenir, le pasteur Anderson a déclaré qu’« un franc-maçon ne sera jamais ni un athée stupide, ni un libertin irréligieux ».

(Extrait de l’article « L’actualité de la Franc-Maçonnerie », écrit par le Très Respectable Grand Maître de la Grande Loge Légale du Portugal / GLRP, Alberto Trovão do Rosário, initialement publié dans « O Aprendiz », Revue de la Grande Loge Légale de Portugal / GLRP – Nouvelle Série, Année 6, n° 25 ; c’est le neuvième et dernier des neuf extraits publiés ici ; le précédent a été publié le 15/11/2006, sous le titre « A Grande Loja Legal de Portugal ». /GLRP ») .

Rui Bandeira

A.S.: