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COMMENT LA FRANC-MACONNERIE ENSEIGNE L’AMITIE DANS UN MONDE SOLITAIRE


Dans un monde où les industries existent pour diriger, élever des enfants, manger, faire de l’exercice et dormir, il existe un fossé notable lorsqu’il s’agit d’apprendre aux gens à être de bons amis. Ce vide est particulièrement préoccupant compte tenu des problèmes de santé mentale croissants auxquels sont confrontés les hommes aujourd’hui, souvent dus à la solitude et au manque de liens sociaux.

Il existe cependant une institution qui, depuis des temps immémoriaux, s’intéresse à l’art de l’amitié : la Franc-Maçonnerie.

Cette édition du Daily Masonic Progress explorera comment la franc-maçonnerie, à travers ses principes et ses cérémonies, enseigne à ses membres non seulement à être de bons amis, mais des frères en favorisant des liens profonds et significatifs dans un monde de plus en plus isolé.


L’approche de l’amitié de la franc-maçonnerie repose sur trois grands principes : l’amour fraternel, le secours et la vérité. Ces principes ne sont pas de simples abstractions, mais sont activement enseignés et renforcés par les cérémonies et les pratiques de l’organisation. La cérémonie d’initiation, par exemple, constitue une puissante introduction au concept maçonnique d’amitié.

Lorsqu’un nouveau membre est initié à la franc-maçonnerie, il subit une expérience transformatrice qui le prive de tout marqueur extérieur d’identité et de statut. L’initié entre dans la loge en portant la même tenue que tout le monde, dépourvu d’effets personnels qui pourraient indiquer son statut social ou économique. Ce processus d’humilité est essentiel pour établir les bases d’une véritable amitié au sein de la confrérie. En supprimant les différences extérieures, la franc-maçonnerie crée un environnement où les membres peuvent se connecter à un niveau plus profond, basé sur le caractère plutôt que sur des attributs superficiels.

La cérémonie d’initiation introduit également le concept de confiance par la prise d’un engagement. Cet engagement, souvent interprété à tort par les étrangers comme une simple obligation de garder des secrets, est en fait un engagement d’intégrité personnelle. En prenant cet engagement, le nouveau membre se voit confier certains secrets maçonniques, tels que les poignées de main et les signes. Ces secrets ont un double objectif : ils constituent une démonstration tangible de la confiance placée dans le nouveau membre et ils créent une expérience partagée qui lie les membres entre eux.

Cette expérience partagée est essentielle pour nouer des liens profonds. Tout comme des soldats qui ont fait la guerre ensemble ou des amis qui ont survécu à une situation dangereuse, les francs-maçons qui ont participé aux mêmes cérémonies ont un lien unique. Ce lien va au-delà de ce que l’on peut obtenir en lisant simplement sur la franc-maçonnerie en ligne ou en regardant des vidéos. C’est une expérience vécue qui crée un contexte tacite et un lien émotionnel entre les membres.

Une autre leçon clé de l’amitié maçonnique est tirée de la « charge nord-est », une partie de la cérémonie d’initiation qui met l’accent sur la charité. Cependant, le concept maçonnique de charité va au-delà des simples dons d’argent. Il met l’accent sur le sacrifice de son temps et de ses efforts au profit des autres. Cette leçon s’inscrit dans la lignée des réflexions modernes sur l’amitié, telles que celles exprimées par Simon Sinek, qui soutient que nous sacrifions souvent nos amitiés au profit d’engagements professionnels alors que ce devrait être l’inverse.

Il est intéressant de noter que la charge du nord-est enseigne aussi indirectement un aspect important de l’amitié qui est souvent négligé : l’importance de demander de l’aide. Bien que la charge mette l’accent sur le devoir d’aider les autres, c’est l’acte de demander de l’aide qui renforce véritablement la confiance et les amitiés. En demandant de l’aide, nous donnons aux autres l’occasion d’être là pour nous, renforçant ainsi notre lien dans le processus.

Au fur et à mesure que les francs-maçons progressent dans les différents degrés, ils reçoivent de nouvelles leçons sur l’amitié. Les deuxième et troisième degrés s’appuient sur les bases posées dans le premier, en introduisant de nouveaux secrets et obligations qui approfondissent le concept de fraternité. Le troisième degré, en particulier, met l’accent sur un niveau d’amitié qui va au-delà de la simple connaissance, en enseignant aux membres à se soutenir mutuellement dans les « difficultés et les dangers ».

Ce niveau profond de fraternité enseigné dans la franc-maçonnerie comprend des pensées ou des prières quotidiennes pour ses frères, en particulier ceux qui ont besoin d’aide ou de soutien. Il s’agit d’aider les frères à surmonter leurs faiblesses et à soulager leurs besoins, qui peuvent aller des besoins de base comme la nourriture à un soutien émotionnel plus complexe. Il est important de noter que la franc-maçonnerie enseigne également la valeur de la confidentialité, en soulignant la nécessité de garder secrets les secrets et les difficultés personnelles d’un frère.

Un autre aspect crucial de l’amitié maçonnique est le concept de défense du caractère d’un frère, aussi bien en sa présence qu’en son absence. Cela ne signifie pas excuser aveuglément les fautes, mais plutôt garantir un traitement équitable et ne pas tolérer les critiques sans fondement. Cela implique de défendre un frère qui a fait des efforts, même s’il a échoué, contre ceux qui critiquent en coulisses sans offrir d’aide.

La franc-maçonnerie enseigne également aux membres à considérer les intérêts de leurs frères comme les leurs. Il ne s’agit pas d’intérêts financiers, mais plutôt d’un intérêt sincère pour les choses qui sont importantes pour la vie de leurs frères. Il s’agit de s’engager et de soutenir les choses qui comptent pour vos amis comme si elles comptaient pour vous personnellement.

La cérémonie d’installation introduit le concept d’« amitié désintéressée », qui souligne que les amitiés maçonniques ne doivent pas être fondées sur un gain personnel potentiel. Au contraire, elles doivent être fondées sur une véritable attention et un soutien mutuel.

En conclusion, la Franc-Maçonnerie offre un guide complet pour nouer et entretenir des amitiés profondes et significatives dans un monde où de telles relations sont de plus en plus rares. Par ses cérémonies, ses principes et ses pratiques, elle enseigne à ses membres à s’humilier, à établir la confiance, à se sacrifier pour les autres, à demander de l’aide, à maintenir la confidentialité, à défendre la personnalité de l’autre et à s’intéresser sincèrement à la vie de l’autre. Ce faisant, la Franc-Maçonnerie enrichit non seulement la vie de ses membres, mais fournit également un modèle pour lutter contre l’épidémie de solitude et de déconnexion dans la société moderne. Alors que nous sommes aux prises avec les défis d’un monde de plus en plus isolé, peut-être pouvons-nous apprendre de cette institution séculaire la véritable nature de l’amitié et de la fraternité.

Source : : Progrès maçonnique quotidien

A.S.: