C’est une voix parmi d’autres, une voix anonyme mais c’est l’ avis d’un apprenti de la Grande Loge De France (GLDF) sur la Confédération Maçonnique de France (CMF).
Du haut de mes 3 ans (mais initié il y a 1 an dans une loge de la GLDF) j’avoue mal percevoir l’ensemble des enjeux de cette modification de notre constitution et de nos règlements généraux.
Il n’en demeure pas moins que j’ai un avis sur ces propositions de modification.
Notre TRGM nous explique dans sa circulaire que : « c’est le rayonnement à travers le monde de notre conception et de notre pratique de la Franc-Maçonnerie qui est le véritable enjeu de ce processus ».
J’ai cru comprendre que ce rayonnement serait possible grâce à la reconnaissance par les 5 grandes loges unies mais surtout par la GLUA.
Reconnaissance ou pas… pourquoi faut-il que la GLDF change, modifie son identité propre actuelle simplement pour « plaire à quelqu’un d’autre » ?
Le nouvel article 24bis propose dans sa rédaction les principes de la Franc-Maçonnerie Universelle.
Je ne pense pas que les principes d’une universalité s’impose ou se détermine par un ensemble restreint de personne, constituant une « autorité », délivrant ou non les régularités comme des autorisations d’exercer.
Si tel est le cas, le caractère universel tombe de lui même.
Il est d’ailleurs bien précisé dans les principes généraux que : « les Grandes Loges ne reconnaissent aucune autorité maçonnique nationale ou internationale supérieure à la leur ».
Cette course à la régularité est de mon point de vue, un abandon la souveraineté de la GLDF, et la négation de ses principes généraux.
Toujours dans cet article 24bis, il est écrit que pour le REAA la conception du GADLU s’entend selon le texte adopté par Convent de Lausanne de 1875, cadre dans lequel s’exprime la liberté de conscience de chaque frère.
En relisant ce texte, je ne vois pas de liberté conscience, au contraire car le texte de la déclaration de principe précise que : « La Franc-maçonnerie proclame, comme elle a toujours proclamé, l’existence d’un Principe Créateur, sous le nom de Grand Architecte de l’Univers. »
Donc GADLU = principe créateur
Est-ce cela signifie que demain je devrai rejeter le frère qui dans son interprétation du GADLU ne considère pas qu’il s’agit d’un principe créateur ?
Ces modifications vont entrainer la rupture des relations avec les autres obédiences en France.
Pour ma part, j’y vois un recul, un repli
Si j’ai bien compris, demain, le Franc-Maçon ne devra pas être reconnu comme tel, si c’est un Franc-Maçon qui n’a pas la même démarche, une femme, un athée. Mais sera considéré comme un sous-Franc-Maçon et plus tard un sous-homme ?
Cette article 24bis est en contradiction avec le chapitre 1er de la constitution sur les points suivants :
- les Francs-Maçons n’acceptent aucune entrave et ne s’assignent aucune limite : c’est pourtant ce qu’on essaye de faire avec ces modifications.
- Ils respectent la pensée d’autrui et sa libre expression : ben non, puisque demain nous ne devrons plus considérer les femmes, les athées, comme des sœurs et frères
- Ils cherchent la conciliation des contraires et veulent unir les hommes… : ben non, puisqu’il va y avoir rupture avec les autres obédiences.
Le temps s’assombrit, où avance larvée un sentiment antimaçonnique. Je pense pour ma part que l’heure n’est pas à la division mais au rassemblement au nom de cette Franc-Maçonnerie universelle qui rassemble ce qui est épars et non qui rejette, qui exclus.
J’ai toujours associé les querelles de religions aux visions étroites d’esprit sur les dogmes.
La Franc-Maçonnerie se dit adogmatique, on peut difficilement le croire car tout laisse penser qu’il s’agit de querelles dogmatiques justement
En conclusion : Ces propositions de modifications ne m’inspirent que du négatif pour de multiples raisons, mais la principale est celle du rejet de l’autre.
Peut-on rompre des relations, je dirai pour ma part rejeter, une sœur, un frère tout simplement parce qu’il n’a pas la même démarche que soi, parce que c’est une femme, un athée (ne reconnaissant pas de principe créateur dans le GADLU).