La revue de l’ Institut d’Etudes et de Recherches Maçonniques (IDERM), Chroniques d’Histoire Maçonnique n° 77 est sorti avec un dossier intitulé « Ce que nous disent les sceaux du Grand Orient de France »
Disponible chez Conform Edition
Ce numéro 77 des Chroniques d’Histoire Maçonnique s’ouvre sur une passionnante étude de Philippe Besson sur la franc-maçonnerie pendant une période tragique et fondatrice des États-Unis modernes, la guerre de Sécession. Plusieurs épisodes montrent comment des Loges – qui, depuis l’affaire Morgan, en 1826, se sont cantonnées à la sociabilité et à l’action philanthropique – vont réagir face à un contexte si tendu que le maintien de la neutralité politique est devenu impossible.
Notre dossier est consacré à une importante recherche de Jean-Luc Le Bras sur les sceaux successivement utilisés par le Grand Orient de France, de 1773 à aujourd’hui. Comme on va le découvrir, dans une petite image, le sceau concentre beaucoup d’enjeux d’identité. Ceux-ci renseignent l’historien sur les rapports du Grand Orient avec son contexte politique et maçonnique. Ne se limitant pas à une approche purement sigillographique, l’auteur montre aussi comment le sceau a été lu et analysé, y compris par les ennemis de la franc-maçonnerie.
Les deux portraits de ce numéro éclairent les relations, trop souvent oubliées – notamment pour la fin du 19 e avec le monde de l’art et de la création. François Cavaignac nous propose d’abord un complément à la biographie du peintre Édouard Béliard, un artiste qui participa aux débuts de l’Impressionnisme aux côtés de son ami Camille Pissarro. Il nous montre que ses convictions républicaines s’enracinaient dans un engagement maçonnique. Quelques décennies plus tard, il y a aussi eu des ponts entre le Surréalisme et les Loges. On se souvient de l’article pionnier de Jean-Pierre Lassalle (Histoire Littéraire n°1, 2000) ou de l’étude de Pascal Bajou sur Philippe Soupault franc-maçon (CHM n°56). David Nadeau inaugure ici une série sur les surréalistes d’après-guerre qui ont été membres de la Loge Thebah : premier portrait, Jean Palou et le 20e siècle –, de la franc-maçonnerie
Pour conclure, Marc Labouret a mis à jour deux étonnants « documents métalliques ».