Les éditions L’OL ont publié les 2 premiers cahiers maçonniques de Jacques Fontaine qui en compteront 9 au total :
L’Étrave et le Cap: Collection Les Cahiers maçonniques de Jacques Fontaine
La Franc-maçonnerie vivra-t-elle encore dans quinze, vingt ans ? N’est-il pas temps de s’en préoccuper dans une époque où tout va de plus en plus vite, où le changement devient permanent ? Pour les plus jeunes d’entre nous, et pour tous ceux et toutes celles qui transmettront à leur tour, la lumière. On peut osciller entre deux positions extrêmes.
La tradition maçonnique est d’airain pur ; elle est trop solide pour disparaître, car ses finalités et ses valeurs n’ont pas d’âge. Il convient donc de ne toucher à rien. Et, en face, l’on peut entendre : Les valeurs maçonniques sont certes essentielles mais devenues banales. Ne fondent-elles pas les convictions actuelles de l’Homme occidental, au moins ? La Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 est devenue la référence. Les valeurs de l’Ordre n’en disent pas plus. En outre, ses rites sont d’une autre époque, charmants et caducs.
Comme nous l’apprenons en Loge, il est opportun de choisir l’hypothèse la plus réaliste et la mieux fondée. N’est-ce pas la tâche de la Chambre du Milieu, que de s’atteler à la recherche de ce fameux milieu, pour ajuster les propos et dessiner le troisième point ?
Le relais, la clarté (Les Cahiers maçonniques de Jacques Fontaine t. 2)
La transmission ! Voilà bien un des mots-clefs les plus fréquents dans la Franc-Maçonnerie des style français, quel qu’en soit le rite. C’est un devoir qui s’impose à tout Frère, toute Sœur. Mais au delà du consensus facile, que fait-on exactement pour transmettre ?
La version habituelle mais congrue est de… ne rien faire. Les jeunes initiés(es) apprennent au fur et à mesure le rituel et le vocabulaire maçonnique. L’habitude, la répétitivité, font office d’enseignement. Dans les Loges qui forment un groupe soudé, et c’est fréquent, une autre chose est transmise : la fraternité, dont on ne dira jamais assez qu’elle est la clef qui ouvre toutes les portes du parcours maçonnique. Tant que les jeunes prendront spontanément, pour modèles, les relations fraternelles entre les membres, la première condition de survie de l’Ordre sera assurée. Cette méthode qui n’en est pas une, puisqu’elle repose sur la spontanéité et l’imitation, suffit-elle à la transmission, dans la Loge et sur le forum ?
Puisqu’il s’agit bien, ici, de ces deux types de transmission. Voici ce qu’écrivent les auteurs d’un livre récent : « Pour les Francs-maçons, transmettre est un devoir, et cela à deux niveaux. Au sein de la Loge, les Maîtres doivent transmettre les principes maçonniques aux plus jeunes. Héritant en cela des traditions du compagnonnage, les Maçons se forment entre eux ; et les Maîtres doivent être attentifs à ce qui peut, dans la nouveauté, enrichir le message de fraternité ou faciliter sa transmission. Mais également au niveau de l’humanité toute entière et de son histoire : les Francs-maçons constituent une longue chaîne dans l’histoire de l’humanité et les Frères et les Sœurs disparus continuent de vivre et de transmettre leur message de fraternité ». En résumé, ce serait entendre que la récitation sans faute du rite et la divulgation de nos valeurs, la fraternité en tête, règleraient la question de la transmission.