Ça s’est passé en… Août 1804 – Condamnation du Régulateur du maçon ?
« Le peuple veut-il l’hérédité de la dignité impériale dans la descendance directe, légitime et adoptive de Napoléon Bonaparte ? ». Nous sommes le 2 août 1804 (14 thermidor an XII) et les résultats consolidés du dépouillement du plébiscite sur l’Empire viennent de tomber. Avec 40% de participation, les 2.579 votes « non » n’arrivent pas à inverser les 3.572.329 votes en faveur du « oui », et donc de l’hérédité de l’Empire Napoléonien promulgué le 18 mai 1804 (28 floréal an XII) par sénatus consulte[1]. Pour l’anecdote, Bonaparte sera ainsi déclaré « Empereur des Français » sous le nom de Napoléon 1er, sans même attendre les résultats du plébiscite, tant ses résultats n’étaient qu’évidents pour les sénateurs.
Et pourtant, en ce 2 août 1804, c’est une autre décision, maçonnique cette fois, qui est diffusée dans Paris et la France entière. Elle ne concerne ni le peuple de France, ni l’Empereur, mais il en va alors de la survie de la transmission maçonnique telle que conçue dans ces années là.
Il est ainsi communément raconté qu’a été adoptée le 1er Août 1804 (13 thermidor and XII), une circulaire du Grand Orient de France condamnant l’impression et la vente de cahiers de grades maçonniques qui se diffusaient, jusqu’à présent, sporadiquement dans Paris depuis 1801 sous l’intitulé : « Le Régulateur » et que l’on connaît désormais sous le terme « Le Régulateur du maçon ».
Ce texte, pourtant méconnu de nos jeunes frères et sœurs, est un des éléments fondateurs du rite français tel qu’il est pratiqué de nos jours, alors que ses origines se fondent entre les années 1780 et 1804. Mais alors, si la condamnation publique du Grand Orient de France ne survient qu’en 1804, pourquoi parle-t-on du Régulateur « publié en 1801 » ? Et le Grand Orient a-t-il vraiment interdit cette publication ou n’est-ce qu’un raccourci de l’Histoire ? Et ce Régulateur fut-il vraiment rédigé à cette période ou avant la Révolution Française ?
Malheureusement, pour répondre à toutes ces interrogations, il convient de resituer la publication dans sa période. C’est ce que je vous propose de découvrir ce mois-ci en vous présentant le contexte historique, puis en vous parlant de la fixation du « rite français » dans les années 1780 et enfin en évoquant cette prétendue interdiction de ce fameux Régulateur.
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Depuis 2010 il participe au projet de transcription intégrale des 25 ans de correspondance entre Jean-Baptiste Willermoz et Claude-François Achard et à son groupe de relecture.
Il anime également une Chronique d’Histoire Maçonnique sur le site d’informations www.gadlu.info depuis février 2014.
Par ailleurs il est également l’administrateur des sites internet
– de la revue Renaissance Traditionnelle www.renaissance-traditionnelle.com.
Participations à publications et recherches.
* Etude de la correspondance entre Jean-Baptiste WILLERMOZ et Claude-François ACHARD, 1ère partie 1786-1801, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle N°164, Juillet-Octobre 2011.
* Claude-François Achard (1751-1809): un mystique marseillais, précurseur en matière de culture et d’humanitaire, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle no 156, octobre 2009, p. 267 à 283.
* Présentation et étude de la Correspondance entre Jean-Baptiste Willermoz et Claude-François Achard & Nouveaux Documents concernant La Triple Union de Marseille. 1ère Partie : 1786-1801, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle no 163-164, juin-septembre 2011, p. 201 à 230.
* Etude de la Correspondance entre Jean-Baptiste Willermoz et Claude-François Achard & Nouveaux Documents concernant La Triple Union de Marseille. 2ème Partie : 1801-1804, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle (à paraître).
* Etude de la Correspondance entre Jean-Baptiste Willermoz et La Triple Union de Marseille. 3ème Partie : 1804-1805, Dominique SAPPIA et les Amis Provençaux de Renaissance Traditionnelle, Renaissance Traditionnelle.
Conférences en cours de publications.
* Achard et La Triple Union de Marseille, 25 ans de correspondances entre Jean-Baptiste Willermoz et la Régence Ecossaise de Lyon, Hervé HOINT-LECOQ & Dominique SAPPIA, colloque Claude-François Achard un grand marseillais méconnu. Bibliothèque de l’Alcazar, Marseille.
* Le Dumfries N°4, Hervé HOINT-LECOQ & Dominique SAPPIA, Loge d’étude et de Recherche Mare Nostrum de la GLDF.