Avant la présentation de « Lieux symboliques en Gironde : Trois siècles de franc-maçonnerie à Bordeaux« , prévue à la Librairie Mollat le 16 mai prochain à 18 h, Florence Mothe abordera ce dimanche 5 mai à 17 h au château de Mongenan à Portets un sujet passionnant et relativement peu exploré: celui de Bordeaux, capitale de l’ésotérisme au XVIII° siècle.
Nul n’est jamais parvenu à expliquer exactement les raisons pour lesquelles Bordeaux a accueilli, à partir de 1750, les quatre plus grands ésotéristes de l’époque et sans doute de tous les temps: Martinez de Pasqually, Saint Martin, Willermoz et Cagliostro.
La présence simultanée des trois premiers a eu une influence déterminante sur l’économie bordelaise, en raison des liens unissant le lyonnais Willermoz aux frères Labottière, libraires, éditeurs et publicistes installés place du Palais-de-l’Ombrière. Martinez de Pasqually, par son adhésion à la Stricte Observance Templière et sa création de la Loge Allemande, permit à la porcelainerie Verneuilh de se développer avec l’aide des porcelainiers de Dresde.
Le même Martinez transporta son Rite à Saint-Domingue où il se développa sur un terreau fertile. C’est en raison de la prolifération des Loges dans l’espace caraïbéen que la Franc- Maçonnerie française put renaître, après la Révolution, les planteurs bordelais l’ayant à leur tour transorté aux Etats Unis où ils s’étaient réfugiés en grand nombre après la révolte des esclaves de 1794 et d’ou revint, épuré, le Rite ecossais ancien et accepté.
Sujet immense, donc et qui méritait quelques explications précises pour rappeler la silhoutte mystérieuse de ces hommes qui, aujourd’hui encore, font rêver.
Château de Mongenan, 33640 Portets, 05 56 67 18 11
Entrée 10 euros, gratuite jusqu’à 12 ans