Hier c’était le 1er mars et débutait donc la nouvelle année maçonnique « 6018 » !!!!!!!!
Traditionnellement, les maçons utilisent, dans leurs actes et leurs correspondances, l’ère maçonnique. Celle-ci varie selon les rites et les obédiences.
D’une façon générale, les loges anglo-saxonnes, françaises et allemandes utilisent « l‘Année de la Vraie Lumière » ou l’Anno Lucis pour faire remonter symboliquement l’origine de la Maçonnerie à la création du monde selon tradition biblique.Il est généralement admis que cette chronologie a été emprunté par les maçons anglais à l’œuvre d’un savant prélat anglican, James Usher, né à Dublin en 1580 et qui écrivit des Annales Verteris et novi Testamenti (1650-1654) qui contenait une chronologie biblique remontant à 4004 avant J_C. La chronologie fut utilisée par Anderson dans la partie historique des ses Constitutions : en effet on peut lire sur la page de titre de la première édition des Constitutions d’Anderson de 1723 « In the Year of Masonery 5723 – Anno Domini 1723« .
L’Année de la Vraie Lumière — Anno Lucis en latin — serait due à James Usher, prélat anglican né en 1580 à Dublin, qui utilisait une chronologie censée débuter avec la création du monde selon la Genèse, estimée à 4000 av. J.-C. Il pensait ainsi fonder une échelle de temps absolue.
Le pasteur Anderson l’a préconisée dans ses Constitutions de 1723 pour affirmer symboliquement l’universalité de la maçonnerie en adoptant une chronologie supposée indépendante des particularismes religieux, à tout le moins dans le contexte britannique de l’époque.
L’année maçonnique a la même longueur que l’année grégorienne mais débute le 1er mars. Elle prend alors le millésime de celle-ci, augmenté de 4000.
Il convient donc, pour obtenir la « date maçonniqu » d’ajouter 4000 ans à la date calendaire ou « ère vulgaire ». Traditionnellement, en France on utilise le calendrier julien faisant commencer l’année en mars. L’emploi des mois hébraïques est aujourd’hui sorti d’usage (sauf parfois au Rite Ecossais), mais on n’emploie pas les noms des mois courant, mais seulement leurs quantièmes.
Source : Vocabulaire de l’apprenti franc-maçon : Savoir, comprendre, transmettre – Solange Sudarskis – Editions de La Hutte, 2012
Exemple : le 15 février 1973 est le quinzième jour du douzième mois de l’année 5972 Année la Vraie Lumière.
Sur les documents remis au nouveau frère ou au promu la date est écrite selon deux systèmes ; l’un est en accord avec le calendrier utilisé dans le pays, l’autre date est en relation avec un calendrier maçonnique.
L’année ordinaire du calendrier, appelée année de l’ère vulgaire, démarre à la date supposée de la naissance du Christ, et ainsi nous parlons de l’année du seigneur ou Anno Domini dont l’abréviation est A.D.
N.B. l’expression a.n.e. (avant notre ère) que vous trouverez plus bas, fait référence à notre calendrier. Il est incorrect de citer des dates en prenant comme référence Jésus-Christ, puisqu’il y a eu une erreur fondamentale pour fixer la date de sa naissance. Il est reconnu par l’Église, (Bible de Jérusalem, édition du Cerf) que Jésus est né au moins 5 ans avant notre ère et certains historiens vont même jusqu’à dater cette naissance 15 ans a.n.e, en se basant sur les événements réels relatés par la chronologie romaine. (Voyez le livre : Les mystères de la nativité chrétienne de Henri Blanquart; éd. Le Léopard d’Or).
Anno Lucis, dont les abréviations sont « A.L. » et parfois A .*. L .*., ou l’année maçonnique est citée dans les constitutions d’Anderson de 1723. Le maçon parvient à cette datation en ajoutant au calendrier occidental et chrétien 4000 ans, cela représenterait le nombre d’années qui se seraient écoulées depuis la naissance d’Adam et donc la création du monde ! La franc-maçonnerie utilise ce système et les documents venus de la Grande Loge Unie d’Angleterre portent : « In testimony whereof I have hereunto subscribed my Name and affixed the Seal of the Grand Lodge at XXX this … day of A L 5997, A. D. 1997. » Il est fort probable que les compilateurs, dont James Anderson, qui ont tracé les fondements de la Maçonnerie moderne, se sont inspirés des travaux disponibles à l’époque ; et plus particulièrement de ceux de l’archevêque James Usher, qui écrivit entre autres un ouvrage, la « Chronologie sacrée » (Annales veteris et novi Testamenti, datant de 1650-1654), contenant une histoire du monde basée sur la Genèse. Selon les différents calculs des auteurs, la création d’Adam daterait, pour James Usher (1580-1656) – plus connu sous son nom latin d’Usserius – de l’an 4004 avant J.C.; et pour Stephen Hales (1677-1761), naturaliste et physicien anglais, elle daterait de 5411 avant J.C.
Lorsque lord Blayney crée le » Supreme Grand Royal Arch of the G. E. C. or Fourth Degree for the year 5771″- that is, 1767 plus 4004 ; il utilise l’année lumière en ajoutant 4004 ce qui est également le cas pour un degré du rite de Misraïm.
Au grade de Royal Arch, la date de départ du calendrier est celle de la reconstruction du Temple par Zorobabel qui est fixée à 530 a.n.e. et s’appelle Anno Inventionis (A I). Au grade de Royal et Select Master du Rite d’York, la date de départ est la dédicace du Temple de Salomon, fixée en 1000 a.n.e. et s’appelle Anno Depositionis (A D).
Pour la maçonnerie bleue, l’année maçonnique commencerait en mars il y a 4000 ans. Certains commencent au 1er mars, d’autres à l’équinoxe; ils suivent ainsi, le système de l’astrologie traditionnelle. Une tendance semble se préparer au sein de la Grande Loge de France, c’est de commencer l’année selon l’année des cotisations, donc l’année maçonnique commencerait en juin puisque les cotisations sont exigées à partir de juin !
Autre précision, selon les règlements généraux de la grande loge de France, l’année commence avec l’installation du grand maître !
En Belgique, l’année maçonnique commence son calendrier au 1er mars, suivant le calendrier julien : le septième mois est ainsi septembre, le huitième octobre, le neuvième novembre et le dixième décembre, ce qui correspond à l’étymologie originale.
Il ne convient pas de conserver les noms des mois, ni les noms des jours de la semaine : on écrira par conséquent : le troisième jour du onzième mois de l’année de la Vraie Lumière 6000, par exemple, ce qui correspondra au 3 janvier 2001. On l’écrit généralement : le 3e j:. du 11e m:. de l’A:.L:. 6000.
La chronologie juive est parfois utilisée dans certains « Hauts Grades » par les Maçons Écossais. Ceux-ci utilisent également la notation hébraïque pour les mois, et font commencer l’année au mois Tichri qui se situe en septembre ou octobre et est le premier mois de l’année hébraïque (voyez ci-dessous et l’annexe n° 11 du dictionnaire maçonnique de Roger Richard, Dervy 1999). Cette chronologie juive s’appelle Anno Hébraïco (A H) ou Anno Mundi. En l’année 344 de notre ère, les hébreux ont fixé le commencement du monde à 216 cycles de l’astronome grec Méton, (5ème siècle a.n.e.). Ce cycle comprend 235 lunaisons, et ainsi, le début de la chronologie fut repoussé de 4104 ans, soit de 3760 ans avant notre calendrier (jusqu’en septembre) ou 3761 ans après septembre.
Les mois sont :
1 Tishri – 2 Heshvan – 3 Chislev – 4 Teveèd – 5 Shevat – 6 Avat – 7 Nisàn – 8 Ijjàr – 9 Sivan – 10 Tammuz – 11 Av – 12 Elùl.
Aux degrés templiers, on compte les années depuis la date de la création de l’Ordre du Temple (1118 E V) et l’année s’appelle l’Anno Ordinis (A O) ou, plus généralement, depuis le 1er mars 1314 E V qui rappelle la mort de Jacques de Molay, dernier Grand Maître, qui fut brûlé le 11 ou le 19 mars 1314 suivant les chroniqueurs. L’année de l’Ordre se calcule donc en diminuant de 1313 le millésime du calendrier grégorien et en retranchant deux mois.
Source : http://www.esoforums.com/esowiki/index.php?title=Calendrier_Ma%C3%A7onnique
la datation dans la maçonnerie des rites égyptiens prend différentes autres formes, déjà avec les mois et les saisons égyptiens, puis, selon les choix sans précision sur une quelconque année qui signifierait que le monde ait eu un début
Bonjour. Qu’en est-il au Rite Écossais Rectifié, rite christique, qui utilise, je crois, tout simplement le calendrier Grégorien?
Merci pour toutes ces précisions importantes.
« Commencer l’année un 1er mars est donc une marque de naissance de la Franc-maçonnerie, son nombril en quelque sorte. »
La numérologie est un art non négligeable.
FRATERNITE
Ne pas perdre ses repères dans l’Espace Temps et rester dans l’évolution du monde.
FRATERNITE
Le calendrier maçonnique n’est pas une simple curiosité, mais un des symboles forts de la nouvelle Franc-Maçonnerie, ou Franc maçonnerie spéculative, ou métaphorique ou philosophique ou symbolique, comme on voudra, née le 24 juin 1717.
Sur la page de garde des « Constitutions à l’usage des Loges » du 13 janvier 1722/3, dites d’Anderson, mais qui devraient s’appeler de Montagu/Desaguliers, il est justement écrit « année de la maçonnerie- 5723. »
C’est un symbole fort d’abord à cause du 1er mars comme jour de l’an. Le début de l’année au 1er mars vient du fait qu’en 1723 le Royaume Uni en était encore au calendrier julien qui faisait commencer l’année en mars.
Cela est historiquement significatif. Le nouveau calendrier supposait, au passage de l’ancien au nouveau calendrier, un décalage de 10 jours pour rattraper le retard pris par l’ancien calendrier calculé par l’astronome romain Sosigène sur le point vernal (l’équinoxe de printemps) qui servait à déterminer la date de la fête de Pâques, car on n’en était pas encore au système copernicien et au concept d’année solaire.
La papauté avec Grégoire XIII avait imposé le nouveau calendrier dans les royaumes d’obédience catholique. La France changea de calendrier en 1582 et Montaigne s’en était plaint. D’ailleurs, nous avons encore comme trace de l’ancien calendrier julien le nom des derniers mois de l’année qui s’appellent par leur numéro dans le calendrier julien: septembre= 7, octobre= 8 etc.
Mais les états protestants ne changèrent que progressivement de calendrier. Le refus d’adopter le nouveau calendrier grégorien était principalement fondé sur l’opposition politico-religieuse à la papauté. L’Angleterre du début du 18ème siècle ne l’appliquait pas encore, montrant également sa volonté d’indépendance à l’égard du Saint Siège et elle ne le fera qu’en 1752.
Commencer l’année un 1er mars est donc une marque de naissance de la Franc-maçonnerie, son nombril en quelque sorte.
C’est un symbole fort aussi parce que, à l’époque tous les documents portaient une date en « Anno domini » (également présent sur les Constitutions) de ce que nous appelons aujourd’hui l’ère commune ou l’ère vulgaire. Mais les théologiens utilisaient aussi l’Anno Mundi ou l’année du Monde (In the year of world). C’est le temps écoulé entre la création du monde et la venue du Christ tiré d’une chronologie calculée à partir de la Bible.
L’adjonction de 4000 ans vient du fait que les Constitutions de 1722/3 déclarent commencer l’histoire de la maçonnerie avec Adam, le premier homme, qui représente l’Humanité. 4.000 +1.723 : 5723 années, ce n’est pas seulement pas de la maçonnerie, mais aussi symboliquement de l’humanité, éclairée par la Géométrie.
Alors pourquoi 4.000 avant J.C.? De nombreux théologiens ont proposé divers calculs. Le plus connu est l’évêque d’Irlande James Ussher (1581-1656) qui avait fait remonter la création biblique au soir du 22 octobre 4004 avant JC. Cette chronologie était très populaire dans le Royaume uni, car figurant sur la bible du roi Jacques imprimée en 1611 et de nombreux auteurs maçonniques y voient l’explication de ce 4.000.
Mais, dans le contexte de 1723, on la doit plus certainement à Isaac Newton, passionné d’histoire biblique qui avait refait le calcul. Cette chronique parût à Paris, contre sa volonté, en 1725, sous le titre : « Abrégé de la chronologie de M. le Chevalier Newton fait par lui-même, & traduit du Manuscript Anglois ». Newton avait écrit ce texte pour la princesse de Galles mais un visiteur, l’abbé Conti, en avait fait une copie et ce texte fut publié en France malgré le refus de Newton avec une critique de Nicolas Fréret, secrétaire de l’académie des belles lettres. ll s’ensuivit une violente polémique.
Ces calculs ont été repris dans « La chronologie des anciens Royaumes » plus complète qui ne paraitra qu’en 1728, un an après la mort de l’illustre savant (1727) et qui contient en outre une étude détaillée des mensurations du Temple de Salomon qui figureront dans les Constitutions.
Voltaire avait défendu Newton dans la polémique, en montrant notamment quelle avait été la méthode de Newton qui utilisait la précession des équinoxes pour dater les évènements en fonction des observations des anciens astronomes grecs. Il l’évoquera dans la XVIIe Lettre Philosophique en 1728 : « Peut-être les savants trouveraient-ils que c’en serait trop d’accorder au même homme (Newton) l’honneur d’avoir perfectionné à la fois la Physique, la Géométrie et l’Histoire ; ce serait une espèce de Monarchie Universelle dont l’amour-propre s’accommode malaisément. »
La Chronologie de Newton aboutissait à une date proche de celle d’Ussher, mais qu’il avait arrondi à 4.000 conscient du ridicule de donner une date trop précise. Il avait écrit en conclusion de son « abrégé » : « Je ne prétends pas être exact à une année près. Il peut y avoir des erreurs de 5 à 10 ans et parfois 20, mais pas beaucoup plus. »
En fait, il y avait un (léger) écart de 13.819.000.000 d’années.