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ARRÊTEZ DE GÂCHER VOTRE TEMPS EN REGARDANT LE TRAVAIL DE CETTE FACON


Vous tenez un maillet dans votre main. C’est un outil simple, n’est-ce pas ? Un petit maillet utilisé pour façonner des pierres brutes. Mais dans les enseignements de la franc-maçonnerie, cet humble outil prend une signification symbolique profonde. Il devient un puissant rappel d’une vérité fondamentale sur la condition humaine – une vérité qui, lorsqu’elle est pleinement comprise, a le potentiel de transformer nos vies et notre monde.

Vous voyez, l’expression « Du marteau commun nous apprenons que le travail est le lot de l’homme » est une déclaration philosophique profonde sur la relation entre le travail ou « œuvre » et la nature même et le but de l’existence humaine.

En fait, quand je parle de travail, je fais référence au travail et à l’effort ou à tout ce que nous devons faire en tant qu’êtres humains. Mais en réalité, c’est la même chose.

Maintenant, je sais ce que certains d’entre vous pourraient penser. « Le travail ? Vraiment ? C’est la grande leçon ici ? Cela semble un peu déprimant ! » Et je comprends. Dans notre culture, nous considérons souvent le travail et l’effort comme un mal nécessaire au mieux et comme un fardeau écrasant au pire. Nous rêvons de gagner à la loterie ou de prendre une retraite anticipée pour enfin échapper au train-train quotidien et vivre la belle vie.

Et si nous avions tout faux ?

Et si le travail, dans son sens le plus profond, n’était pas une malédiction mais une bénédiction – une opportunité sacrée de réaliser notre plus haute vocation et notre potentiel en tant qu’êtres humains ?

C’est l’idée radicale au cœur de la leçon de cette phrase. Et pour la comprendre, nous devons nous plonger dans une certaine philosophie. Mais ne vous inquiétez pas, je promets de garder les choses légères et pertinentes tout au long du chemin. Après tout, la franc-maçonnerie consiste à prendre des vérités profondes et à les rendre accessibles à vous et à moi, c’est-à-dire à l’homme ordinaire.

Tout d’abord, considérons le symbolisme du maillet lui-même.

En maçonnerie opérative, cet outil est utilisé pour façonner des pierres brutes en pierres parfaites – les briques carrées et lisses qui forment les éléments de base de toute structure grandiose et solide. Mais en franc-maçonnerie, le maillet prend une signification plus profonde. Il représente le travail de façonnage de notre propre moi brut et imparfait en pierres vivantes dignes du temple de notre propre Créateur individuel.

Pensez-y : chacun de nous est d’abord une pierre brute, un morceau de matériau brut plein de potentiel mais également sujet à des défauts et des imperfections. Mais nous naissons dans ce monde avec une étincelle divine en nous, mais aussi avec des appétits et des désirs vils et une tendance au vice et à l’erreur. La tâche de la vie est donc d’ébrécher ces aspérités, d’adoucir et d’affiner notre caractère par le travail d’amélioration personnelle et de service aux autres.

Ce n’est pas une tâche facile. C’est un processus de toute une vie, fait d’essais et d’erreurs, de revers et de percées. Cela demande de la patience, de la persévérance et une volonté d’apprendre de nos erreurs. En bref, cela demande du travail – un travail dur, parfois douloureux, souvent fastidieux. Il n’y a pas de raccourci ni de solution facile.

Mais le problème est le suivant : ce travail n’est pas une punition ou un fardeau imposé par une divinité cruelle ou un univers indifférent. Au contraire, c’est une opportunité, une chance de réaliser notre plus haut potentiel et notre objectif en tant qu’êtres humains.

Lorsque nous nous engageons dans un travail d’amélioration personnelle – que ce soit par l’étude, la prière, le service ou la pratique de la vertu – nous ne nous améliorons pas seulement nous-mêmes. Nous contribuons également à l’amélioration du monde qui nous entoure. Chaque acte de bonté, chaque parole de vérité, chaque œuvre de beauté que nous créons par notre travail envoie des ondulations de lumière dans les ténèbres, contribuant à construire le temple d’une société plus juste et plus aimante.

C’est ce que les grands penseurs et maîtres spirituels de l’histoire ont compris. Du concept aristotélicien d’eudaimonia à la notion bouddhiste de juste subsistance, de l’idéal biblique de grâce à la vision maçonnique de la fraternité humaine sous la paternité de Dieu, toutes ces traditions soulignent le pouvoir transformateur du travail humain lorsqu’il est entrepris avec sagesse, amour et un sens du but supérieur.

Bien entendu, cela ne signifie pas que tous les travaux sont aussi nobles les uns que les autres ou que nous devrions accepter des conditions de travail oppressives ou dégradantes. La leçon du marteau commun n’est pas une justification de l’exploitation ou des inégalités. Au contraire, c’est un appel à garantir que chacun ait accès à un travail significatif et digne qui lui permette de développer pleinement son potentiel et de contribuer au bien commun.

Alors, qu’est-ce que cela signifie pour nous en tant qu’individus ?

Comment pouvons-nous appliquer la leçon du marteau commun dans notre vie quotidienne et dans notre travail ?

Tout d’abord, cela signifie aborder notre travail – quel qu’il soit – avec un objectif et une intentionnalité. Que nous soyons artisans ou universitaires, artistes ou entrepreneurs, parents ou fonctionnaires – nous avons tous un rôle à jouer pour façonner les pierres vivantes de nous-mêmes et de notre monde. L’essentiel est de considérer notre travail non pas comme un simple moyen pour parvenir à une fin, mais comme une fin en soi – une occasion d’exprimer nos dons uniques et de servir quelque chose de plus grand que nous-mêmes.

Bien sûr, ce n’est pas toujours facile. Il y aura des jours où la pierre semblera trop dure, le ciseau trop émoussé et la vision du bâtiment achevé trop lointaine. Il y aura des moments où nous serons tentés de jeter nos outils par frustration ou par désespoir.

Mais c’est précisément dans ces moments-là que la leçon du marteau ordinaire devient la plus vitale et la plus vivifiante.

Car voyez-vous, le véritable franc-maçon n’est pas celui qui ne rencontre jamais de résistance ou de revers. C’est celui qui persiste malgré la résistance avec patience, habileté et dévouement affectueux au travail. C’est celui qui continue à travailler jour après jour, confiant que chaque coup de marteau, si petit soit-il, façonne la pierre brute de lui-même et celle de la société plus vaste dont il fait partie en une forme plus belle, plus vraie et plus juste.

Et voici le grand secret, celui qui se cache à la vue de tous dans la leçon du marteau commun. Plus nous acceptons le travail d’amélioration personnelle et de service, plus nous découvrons que ce n’est pas un fardeau mais une joie. Plus nous nous consacrons à ce travail, plus nous recevons en retour – pas seulement en termes de récompenses extérieures, mais dans la monnaie la plus profonde et la plus durable de l’âme.

Imaginez un franc-maçon qui traverse une période difficile de sa vie, qui doit faire face à des défis personnels et qui se sent coincé et insatisfait dans son travail. Il se demande quel est son objectif, ce qu’il est censé apporter au monde.

Et puis un jour, alors qu’il participe à un projet de service communautaire avec sa loge, il est frappé par la foudre. Alors qu’il travaille d’arrache-pied, aux côtés de ses collègues, pour restaurer un mur en ruine dans un centre communautaire, il voit soudain le lien entre le travail extérieur et le travail intérieur. Il réalise que par le simple fait de se montrer présent et de faire sa part, il fait non seulement une différence tangible dans le monde, mais il façonne également son caractère, en éliminant ses imperfections et en devenant davantage l’homme qu’il est censé être.

A partir de ce moment, il commence à aborder tous ses travaux – aussi bien dans la loge que dans sa vie quotidienne – avec un sens du but et un enthousiasme renouvelés. Il cesse de considérer son travail comme une corvée et commence à le voir comme un don, une opportunité d’exprimer son moi le plus élevé au service du bien commun.

Et plus il s’ouvre à cette perspective, plus il découvre que des portes s’ouvrent d’une manière qu’il n’aurait jamais pu imaginer. De nouvelles opportunités de croissance et de contribution se présentent. Les relations s’approfondissent et s’épanouissent. La nature même de sa vie commence à prendre un sens et un but plus riches.

Mais cela ne veut pas dire que tout est rose. Il y a encore beaucoup de défis à relever sur son chemin. Mais même dans les moments difficiles, il découvre qu’il a une nouvelle résilience et un nouveau sens de la perspective. Il sait que chaque épreuve n’est qu’une autre pierre brute à façonner par le marteau commun de son travail, une nouvelle chance de prouver sa valeur et son engagement envers l’Art.

Et lentement mais sûrement, il commence à voir les fruits de son travail se manifester non seulement dans sa propre vie, mais aussi dans celle de ceux qui l’entourent. Il voit les ondes de ses efforts se propager dans des cercles de plus en plus larges, touchant et inspirant d’autres personnes à adopter les outils de leur transformation personnelle et de leur service.

Voilà, mes amis, le véritable secret et le sens de la leçon du marteau commun. Ce n’est pas seulement une métaphore ou un symbole, mais une pratique vivante et respirante – une façon d’être dans le monde qui a le pouvoir de tout changer.

Alors, à partir de ce moment, prenons cette leçon à cœur. Embrassons le travail de notre vie avec un dévouement et une dévotion renouvelés. Considérons chaque défi comme une opportunité, chaque échec comme un tremplin et chaque jour comme un cadeau sacré.

Et n’oublions jamais que dans le grand atelier de la vie, nous sommes tous des apprentis et des compagnons, tous des pierres brutes en train d’être façonnées par la main aimante du Maître Artisan. Notre tâche consiste simplement à être présents, à faire notre part, à continuer à travailler, en étant convaincus que par notre travail, nous construisons non seulement un meilleur moi, mais aussi un monde meilleur.

C’est à cette grande œuvre que nous sommes appelés, au travail qui est le lot et l’amour de chaque être humain. Puissions nous avoir la force, la sagesse et le cœur de répondre à cet appel avec tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons.

A.S.:

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