MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
Chronique 334
1813 – Arche Royale : la confusion
L’intégration de la Sainte Arche Royale dans le corpus des grades et degrés symboliques anglais n’a jamais satisfait les compagnons pratiquant son ésotérisme. Et le Suprême Grand Chapitre de l’Ordre s’est à maintes reprises penché sur la question de savoir s’il s’agit ou non d’un grade supérieur.
On y a avancé les termes de « complément », de « continuation », d’« accomplissement », sans jamais se prononcer.
La Grande Loge Unie d’Angleterre a finalement tranché, en affirmant que pour elle la Sainte Arche Royale est « une extension, mais non un élément supérieur ou subordonné au degré qui la précède ».
Le Rite émulation, constitué en 1813, étant peu pratiqué en France, et le Rite écossais ancien et accepté y étant particulièrement prisé pour ses hauts grades, l’Arche Royale est ici sujette à confusion.
Il est donc pertinent d’indiquer que :
✦ La Maçonnerie de la Sainte Arche Royale (Holy Royal Arch) est seulement pratiquée par la Grande Loge Unie d’Angleterre et quelques grandes loges amies.
✦ La Maçonnerie de l’Arche Royale (Royal Arch Masonry) d’Écosse et d’Irlande diffère légèrement de la précédente – en Irlande, il s’agit de restaurer le temple de Salomon.
✦ La Maçonnerie de l’Arche Royale (Royal Arch Masonry), également connue comme Maçonnerie Capitulaire (Capitular Masonry) regroupe sur le continent nord-américain les premiers degrés du Rite d’York.
✦ Quant au Rite écossais ancien et accepté, il révèle en son 13e degré les mystères des Chevaliers de Royal-Arche, et fait récompenser par le roi Salomon, les efforts déployés par Johaben, Stolkin et Guibulum, nommés chevaliers pour avoir retrouvé le nom ineffable de Dieu.
© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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