Le Centre social protestant de Genève est revenu à la dernière minute sur la location d’une de ses salles en découvrant que l’orateur «avait des valeurs totalement opposées» aux siennes.
Le Centre social protestant (CSP) a annulé, ce lundi, la location d’une de ses salles qui était réservée depuis avril par l’association traditionaliste Perspective catholique.
Il s’agissait de la conférence «Franc-maçonnerie et politique, les liaisons dangereuses», conférence de Serge Abad-Gallado, un auteur français ayant quitté la franc-maçonnerie.
Source : La Tribune de Genève
Communique de l’association traditionaliste Perspective catholique.
Fin avril, le Centre social protestant (CSP) avait accepté de nous louer une salle pour organiser notre conférence «Franc-maçonnerie et politique, les liaisons dangereuses» avec Serge Abad-Gallardo. Aujourd’hui, 9 septembre, un courrier nous apprend que la salle qui nous était réservée nous est à présent refusée.
Perspective catholique dénonce cette manœuvre sournoise dont le CSP se fait le complice hypocrite ainsi que les acteurs qui l’ont instiguée, des acteurs restant bien évidemment dans l’ombre. Nous rejetons intégralement les critiques formulées par le Centre social protestant pour nous interdire de tenir notre conférence. Les amalgames sont nombreux et indignes, les allégations mensongères, la tactique connue avec pour seul résultat l’interdiction de parler et révéler l’implication de la franc-maçonnerie dans la politique. Serge Abad-Gallardo a parfaitement résumé son rôle dans son livre «Je servais Lucifer sans le savoir» (Pierre Téqui éditeur) :
«Aujourd’hui, il (le démon) emploie la franc-maçonnerie pour prendre dans ses filets le plus grand nombre d’âmes possibles sous prétexte de les soustraire à l’autorité de Dieu. Cette guerre acharnée contre l’Église, qui s’est faite au XVIIIe siècle sous le nom de philosophie et qui se fait de nos jours sous le nom barbare de laïcisme, ne s’explique que par l’influence de l’esprit de malice»
A Genève, au nom de ce même laïcisme et de cette même malice, nous retrouvons de nombreux maçons dans les rangs de ceux qui ont décidé ou simplement approuvé l’interdiction de la messe pour les catholiques lors de la crise sanitaire (2020), l’interdiction de la procession de la Fête-Dieu pour les paroissiens de la Fraternité Saint-Pie X (2022) et aujourd’hui c’est au tour de notre association d’être interdite de débattre librement d’un sujet qui touche de près l’Église catholique depuis l’encyclique Humanum Genus de Léon XIII (1884) jusqu’à la déclaration du Vatican publiée mercredi 15 novembre 2023, approuvée par le pape François, rappelant l’interdiction pour tout catholique de rejoindre la franc-maçonnerie.
Cette manœuvre de dernière minute manifeste une volonté d’empêcher la conférence et porte atteinte, une de plus, à la liberté d’expression et de débat. Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur le sujet et le conférencier proposés, les personnes attachées à la liberté d’expression devraient s’alarmer de cette basse action. —