MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
Chronique 383
1843 – Un Rite d’York ou américain
On pourrait penser, de prime abord, que le Rite d’York n’est qu’une simple adaptation américaine du Rite émulation parce qu’issu lui aussi de la pratique rituélique des Modernes et des Anciens.
Il n’en est cependant rien. Ceci d’autant plus qu’il n’existe pas, aux États-Unis, de Rite d’York pour ce qui concerne les loges symboliques …
Ce que l’on appelle Rite d’York en France n’est, en vérité, qu’une des multiples versions, plus ou moins ressemblantes, d’un Rite américain pratiqué au gré de chacune des cinquante grandes loges « régulières » américaines – dont les membres prétendent être des « maçons anciens », des « maçons libres et acceptés », ou encore des « maçons anciens, libres et acceptés ».
Malgré diverses tentatives faites en vue d’établir une standardisation des rituels, dans le cadre d’une unique grande loge fédérale – à Baltimore en 1843, à Lexington, Kentucky, en 1853, à Chicago en 1859, notamment –, les obédiences américaines ne sont jamais parvenues à faire de la Franc-Maçonnerie un véritable centre d’union ; ni à pratiquer celle-ci avec des rituels communs.
D’une grande loge à l’autre la pratique rituélique se personnalise et se diversifie. Il y a donc autant de rites d’York – ou de rites américains – qu’il y a d’États. Il est vrai que les différences ne reposent que sur des détails.
La Bible, le compas et l’équerre sont toujours présents sur l’autel. Des honneurs sont toujours rendus au passé maître. Les officiers se doivent de connaître le rituel par cœur et d’en déployer en tenue toute la gestuelle.
Il est encore imposé au franc-maçon d’être croyant, de ne pas posséder de rituel imprimé, et de maîtriser l’ensemble de l’instruction maçonnique.
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En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
© Guy Chassagnard – Auteur de :
- Le Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT, 2016),
- La Franc-Maçonnerie en Question (DERVY, 2017),
- Les Constitutions d’Anderson (1723) et la Maçonnerie disséquée (1730) (DERVY, 2018),
- La Chronologie de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019),
- Les Annales de la Franc-Maçonnerie (SEGNAT 2019)
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