Réseau franc-maçon de tueurs : fin de la tentaculaire enquête, audience attendue
Dans ce dossier « à tiroirs » qui devrait déboucher sur une audience fleuve aux assises, 23 personnes sont mises en examen : militaires, chefs d’entreprise, ancien journaliste reconverti, ancien de la DCRI à la retraite, agent de protection rapprochée ou encore armurier.
Source : Le Parisien avec AFP – Le 15 décembre 2023 à 15h22
L’histoire avait débuté à l’été 2020 par un contrôle de police à Créteil. Il avait permis d’arrêter deux militaires de la DGSE et surtout de déjouer, par hasard, une possible tentative d’assassinat visant une figure du milieu du coaching en entreprise. Ces arrestations ont permis, au fil des interrogatoires, de démanteler une officine criminelle d’envergure, dont les principaux responsables présumés, mis en examen, se sont connus dans la franc-maçonnerie. Jeudi, la juge d’instruction parisienne chargée de cette tentaculaire enquête a mis un terme aux investigations, a-t-on appris ce vendredi de source proche du dossier.
La cellule est accusée d’être responsable de l’assassinat en 2019 du pilote de rallye Laurent Pasquali, dont le corps enterré avait été découvert neuf mois après sa disparition par un promeneur en septembre 2019 dans un bois de Haute-Loire. Un couple, dans le milieu automobile, créancier de Laurent Pasquali, est soupçonné d’avoir missionné la cellule à son sujet mais a contesté avoir demandé son assassinat.
L’assassinat d’un syndicaliste de la CGT de l’Ain considéré comme « gênant » aurait aussi été envisagé, au milieu d’autres actions criminelles ou délictuelles abouties. Dans ce dossier « à tiroirs » qui devrait déboucher sur une audience fleuve aux assises, 23 personnes sont mises en examen : militaires, chefs d’entreprise, ancien journaliste reconverti, ancien de la DCRI à la retraite, agent de protection rapprochée, armurier, etc. Plusieurs personnes sont encore détenues.
Commanditaires et exécutants se renvoient fréquemment la responsabilité des actes, les premiers évoquant souvent des demandes de pression tandis que les seconds assurent qu’ils n’ont fait qu’obéir à des ordres demandant des agressions voire des meurtres.
Le parquet de Paris dispose d’un délai d’un mois pour prendre ses réquisitions, tandis que les parties peuvent formuler des observations, avant la décision finale de la juge d’instruction de la Juridiction interrégionale spécialisée de Paris sur la tenue d’un procès.
Que la DGSI ait pu recruter des abrutis pareils laisse pantois. Prêts à croire n’importe quel ordre,que les sphères de commandement, les FM bien sur et toutes les âneries des théories du complot réunies pour donner des instructions aussi aberrantes fait froid dans le dos.