Voici une texte sur le symbolisme que j’ai glâné sur le Net …Un petit coeur car définir le symbolisme n’est pas évident… Nous avons parfois tendance à faire une amalgame entre symbolique et symbolisme.
Le symbolisme ouvre des pistes sur la pensée lorsqu’il explore ce qui relie le désir à l’idée, l’imagination à la raison, l’esprit qui globalise et celui qui découpe, sans renier ni privilégier l’un ou l’autre, sans jamais se blottir dans des certitudes figées.
Le symbolisme est bien une quête de l’infini, symbole si cher à certains….
Source : http://pagesperso-orange.fr/symbuli/inaccessible_etoile/pages_etoile/s12-symbolisme.htm
Le Symbolisme est par nature ésotérique, mais l’ésotérisme n’est pas tou-jours symbolique !
Cela tient au fait que l’ésotérisme, au sens habituel de ce terme, est prin-cipalement composé de la pensée des Hommes – au moins de certains hommes, les ésotéristes. Il est donc le fruit de leurs recherches, de leurs convictions ; il s’exprime donc dans les formes qu’ils ont choisies, sous l’apparence de religions, de systèmes, de mystères, etc.
Le Symbolisme, au contraire, s’offre à l’attention de l’Homme qui ne le construit pas, ne l’invente pas, mais le découvre. Ce qui n’exclut évidemment pas qu’il utilise le langage ésotérique pour tenter de transmettre ce qu’il a découvert.
Ainsi, pour moi, l’ésotérisme appartient aux être humains, qui l’inventent et le modifient à volonté, alors que le Symbolisme appartient à l’Univers et se présente à l’attention de l’Homme, qui peut tenter d’en comprendre le message.
L’étude du symbolisme a ceci de particulièrement enthousiasmant qu’elle n’est jamais achevée. C’est ce caractère exceptionnel qui en fait un sujet aussi porteur de motivation. Le chercheur peut toujours trouver une nouvelle question, mettre en lumière un aspect nouveau.
Ceci ne doit pas étonner !
Contrairement à la science qui cherche des réponses, le Symbolisme cherche des questions.
En effet, le travail sur le Symbolisme n’a rien à voir avec la méthode scientifique. Celle-ci procède par étapes, par hypothèses, par questions, par expériences, avec l’espoir d’obtenir des réponses, plus ou moins certaines, dont il est admis qu’elles peuvent être mises en doute ; chaque réponse entraînant de nouvelles questions, plus précises, plus pointues, qui peuvent éventuellement remettre totalement en cause telle ou telle hypothèse, même tenue pour presque assurée. Mais c’est la réponse seule qui compte : le seul but étant de trouver une réponse, aussi fiable, aussi certaine que possible. C’est ainsi, ai-je cru comprendre, que la science progresse.
Au contraire, en matière de Symbolisme, la réponse est sans conséquence, seules les questions sont importantes. Car si la question est destinée à tous, la réponse est purement et exclusivement personnelle. Elle n’intéresse donc que celui qui la découvre et il importe peu qu’elle soit communiquée, sinon, éventuellement, pour mémoire, ou pour comparaison.
Ainsi, dans la recherche symbolique, chaque question ne peut qu’apporter de nouvelles interrogations, qui seules sont porteuses de progression. Ces questions s’adressent à tous, elles sont comme des portes ouvertes que chacun peut choisir, librement, de franchir ou non. Les réponses exclusivement personnelles et subjectives sont pratiquement incommunicables puisqu’elles n’intéressent que la personne qui les trouve. Et si même il n’en est aucune, qu’importe, puisque seule compte la question !
Pour le scientifique, la réponse est un but que les questions lui permettront éventuellement d’atteindre ; pour le symboliste, son but doit être la question qui en entraîne d’autres en une infinie spirale de vie. La réponse, exclusivement subjective, donc intime et quasi secrète, n’a alors d’importance que personnelle, puisqu’elle n’est en aucun cas démontrable. En matière de Symbolisme, la réponse procède de la foi !
C’est en ce sens que je suis convaincu que la recherche symbolique est sans fin et que la compréhension du Symbolisme, sa co-naissance, est une « inaccessible étoile » qui brille à l’infini. Les questions sont comme des repères qui, d’étape en étape, marquent le chemin à parcourir. Chacun sachant fort bien que l’infini est par nature inaccessible, au moins en ce monde, il peut paraître vain de tenter de s’en rapprocher. Pourtant sur le chemin de la Lumière, un pas, même infime, vaut mieux que l’immobilisme. La recherche seule est importante.
Je ne saurais trop recommander, dans cette optique, la lecture (difficile) d’un ouvrage de R.-A. Schwaller de Lubicz : Verbe Nature, publié chez Axis Mundi. Sa particularité est de proposer un long dialogue formé de questions et de réponses, mais dans lequel les questions sont remplacées par des points de suspension ! Au lecteur de les retrouver : exercice ardu mais combien enrichissant.
|
C’est dans cette quête infinie que se trouve toute la richesse du Symbolisme. Ceci est, me semble-t-il, le cœur de la question que je tente de traiter. S’il devait ne rester qu’une idée parmi celles que j’évoque, il me paraît fondamental que ce soit celle-ci. Trop d’écrits affirment, d’une manière ou d’une autre, que le Symbolisme est porteur de réponses, et que le fait de les trouver est une ouverture vers autre chose ! Pour ma part je suis convaincu qu’il est non seulement plus enrichissant de chercher que de trouver, au moins dans ce domaine, mais que la réponse, ici sinon ailleurs, ne peut que faire se tarir la source, et qu’en cela elle est inquiétante!
Pour concevoir et peut-être tenter de percevoir ce qu’est le Symbolisme, il faut absolument se détacher des habitudes intellectuelles acquises. Toute confusion entre l’intelligence rationnelle et l’intelligence du cœur constitue un obstacle insurmontable. Ces deux formes d’intelligences sont antinomiques et ne peuvent s’utiliser conjointement. Plus précisément, elles ne peuvent fonctionner sur le même plan, à propos des même sujets. De sorte que réagir à un sujet symbolique à travers une grille d’analyse rationnelle et scientifique correspond à chercher à éteindre les étoiles. De la même façon, et pour les mêmes raisons, analyser un mythe avec la grille de l’historien est une absurdité qui ne mène nulle part, sinon à une impasse.
Tenter d’extraire un message scientifique ou technologique, rationnel ou philosophique, d’une recherche symbolique conduit à des aberrations totales, à des contresens absolus qui peuvent mener à une critique d’autant plus vaine qu’elle est sans objet puisque totalement déplacée, hors sujet. Cela ne prouve que la totale incompréhension du critique.
Par nature, par formation, par habitude, nous, les être humains, avons coutume de chercher des réponses à toutes nos questions, et surtout nous considérons notre éventuelle incapacité à trouver une réponse comme un échec. Cela est sans doute vrai dans nombre de domaines, scientifique, technique, politique, économique, en un mot, matériels, car les réponses y sont indispensables pour progresser, à condition évidemment qu’elles soient certaines, ce qui n’est pas toujours le cas. En matière de philosophie, le doute reste quand même l’élément moteur primordial, et il est clair qu’aucune réponse n’est jamais certaine, jamais définitive, puisque jamais démontrée, au sens qu’il n’existe pas de théorème philosophique. En matière de Symbolisme, la différence fondamentale est que non seulement il n’y a pas de réponse, mais que surtout il n’est pas utile, il n’est pas nécessaire, il est sans doute même nuisible, sinon de trouver, au moins de formuler des réponses, puisque la réponse est cause de blocage. Posséder une réponse c’est s’arrêter quand il faut impérativement continuer d’avancer. Le Symbolisme est source de mouvement, de changement, c’est un outil d’évolution ; grâce au Symbolisme, l’homme peut éviter de se scléroser dans une situation figée. La condition pour que cela fonctionne ainsi étant donc de s’interdire de s’arrêter sur un acquis apparent, en refusant de ne considérer que telle ou telle réponse, et surtout de la considérer comme bonne, comme seule bonne, comme définitive.
Dans le domaine du Symbolisme comme en beaucoup d’autres, la certitude est haïssable, la certitude est dangereuse, il faut donc s’en méfier absolument. Elle interdit en effet la remise en cause permanente, seule source de Vie.
Défiant envers mes propres certitudes, et méfiant quant au fait de les transmettre, je ne prétends en aucune façon démontrer ces affirmations. Pourtant je voudrais tenter, dans les pages qui suivent, de faire ressentir, et qui sait partager, mes convictions en ces matières.
Consciemment ou non, les différentes philosophies, les diverses religions, se rattachent toutes à la Tradition. Chacune s’en écarte plus ou moins, de par sa forme, ou sur le fond ; les unes la renforcent (si besoin est) d’autres la contredisent, certaines la confirment sans le savoir ou sans le dire, mais toutes en sont issues.
La caractéristique principale qui différencie la Tradition des autres « systèmes », est que la Connaissance dite traditionnelle est véhiculée par un langage tout à fait particulier, le Symbolisme, constitué d’éléments spécifiques et trop mal connus: les Symboles.
Pierre Rifard écrit:
» Le symbolisme se présente comme un langage non pas culturel mais naturel, le symbolisme se donne à la fois à l’homme de l’ésotérisme, à l’initié, et à l’homme de l’exotérisme, au passant. En effet, par ses images, ses correspondances, le symbo-lisme dit entièrement et à divers niveaux. «
|
Or le Symbolisme ne nous dit pas autre chose que l’ensemble de toutes les philosophies, les morales, les mystiques, mais avec cette particularité que chacun reste libre, non seulement de son interprétation, mais de la profondeur de sa recherche, de l’importance de son parcours. Rien n’est donné, rien n’est imposé, tout est à découvrir ; le choix est total, la liberté absolue. Le Symbolisme est par nature un ensemble non dogmatique.
» Comment expliquer si peu d’intelligence de l’ésotérisme, si peu d’intelligence avec les ésotéristes chez des gens par ailleurs intelligents ? On connaît bien le présupposé qui fait considérer comme divagation ce qui n’est pas rapport nécessaire, concept cohérent, pensée logique, bref raison, et comme néant ce qui est divagation. Il porte un nom : le rationalisme. Cette doctrine ne reconnaît que l’autorité de la raison en matière de connaissance. En particulier le rationalisme rejette le mysti-cisme, la révélation, la tradition ; selon son hypothèse, se tromper ou s’égarer revient à ne penser à rien donc à ne rien penser. « Pierre Rifard |
Le Symbolisme s’offre à l’attention de l’Homme sans fards, sans se dissimuler. En fait, n’importe quel être humain est potentiellement capable de le percevoir et de comprendre son message.
Cependant, parce que ce message n’est pas apparent à première vue, parce qu’il est caché, il impose une préparation, un apprentissage, qui permettra d’acquérir les quelques clefs nécessaires à cette compréhension.
Ceci pourtant ne doit pas être confondu avec quelque système ésotérique que ce soit ni, surtout, avec les rapports de l’individu et de ce système. Le système ésotérique est porteur de dogme en ce sens qu’il est toujours le fait d’un ou plusieurs précurseurs ou « maîtres » qui affirment leur vérité et prétendent la faire impérativement partager.
Le Symbolisme, à l’inverse, parce qu’il est un fait naturel, laisse ouvertes toutes les portes et suppose donc une totale liberté.
Afin d’éviter tout malentendu, je voudrais maintenant préciser certaines définitions. Elles me paraissent nécessaires, car les mots se ressemblent et recouvrent souvent des notions variées.
Par exemple, il ne faut pas confondre le Symbolisme et la symbolique.
D’après Jean Chevalier, la symbolique est, d’une part, l’ensemble des relations et des interprétations afférentes à un Symbole, la symbolique du feu, par exemple ; d’autre part, l’ensemble des symboles caractéristiques d’une tradition, la symbolique de la Kabbale ; enfin l’art d’interpréter les Symboles.
Toujours d’après Jean Chevalier, on appelle aussi parfois symbolique, la science ou la théorie des Symboles. C’est une science positive, fondée sur l’existence des Symboles, leur histoire et leurs lois de fait, alors que le Symbolisme est une science spéculative fondée sur l’essence du Symbole et sur ses conséquences normatives.
Pour R.A. Schwaller de Lubicz,
» Il faut distinguer « le symbolisme », qui est un mode d’expression, de « la symbolique » qui est l’application d’un « état d’esprit » ou encore d’une « mentalité ». Le symbolisme est une technique, la symbolique est l’écriture d’une philosophie vitale »
Il est évident que chaque auteur a ses propres définitions, sa propre per-ception, et il serait possible de multiplier ainsi les exemples. En fait, je m’en tiendrai à ce qui vient d’être dit, parce que tout mon propos tend à expliquer ce que représente pour moi le Symbolisme.
Qu’est-ce donc que le Symbolisme, au sens où je l’entends ici ?
Je tenterai de le définir plus précisément en disant que c’est l’ensemble le plus grand de tous les éléments qui se rapportent aux Symboles.
De même qu’une langue est formée de mots agencés en phrases pour exprimer des idées, et que des particularités de cette langue naît un état d’esprit, une façon de penser, une manière d’être, de même les Symboles forment un ensemble, un tout qui induit un état particulier pour qui peut y être sensible.
Le Symbolisme est l’esprit de la langue des Symboles.
» … De là suit l’ambiguïté du mot « symbolisme ». La logique exotérique tient pour l’écriture idéale un langage symbolique, symbolique au sens d’arbitraire et mathématique ; la logique ésotérique veut, de son côté, utiliser un langage sym-bolique au sens premier : un langage naturel, qui établit des relations non conven-tionnelles entre le signifiant et le signifié. Cette distinction de logique exige un choix de méthode. Si l’on suit le langage et la logique exotériques pour l’ésotérisme, on risque l’erreur ; si l’on suit le langage et la logique ésotériques pour l’ésotérisme, on risque la paraphrase ; si l’on suit tantôt le langage et la logi-que exotériques tantôt le langage et la logique ésotériques on risque le galima-tias. « Pierre Rifard |
Chaque Symbole isolément peut avoir plusieurs interprétations, et le sens de son message en est moins précis. C’est pourquoi il est important de maintenir le Symbole dans son contexte, c’est-à-dire de le comparer constamment à ceux qui l’entourent.
Les différents Symboles d’un même groupe se complètent et se renforcent. Le sens profond de leur signification n’apparaît que par leur union. C’est leur interaction des uns aux autres qui leur donne toute leur puissance évocatrice.
C’est en cela que le Symbolisme, en tant qu’unité de langage, de communication, de transmission de messages, est plus évocateur et donc plus influent que chaque Symbole isolé.
Le Symbolisme, pour être ressenti en profondeur, pour être vécu, ne doit être considéré que comme une entité inaliénable. Le Symbolisme est un tout au même titre que le corps vivant, et toute tentative de découpage est une amputation, une dissection, mortelle pour le message contenu derrière l’apparence, mortelle pour l’esprit sous-jacent à l’ensemble.
Le Symbolisme est un livre que la Nature a donné cacheté à l’homme. Il contient toutes les réponses aux questions fondamentales que ce dernier peut se poser. A l’aide de l’interprétation, il lui appartient de l’ouvrir, en prenant garde de ne pas en arracher les feuillets, et en ayant soin de ne pas se limiter aux deux premiers niveaux de lecture.
Comme pour beaucoup d’autres choses en ce monde, il y a deux manières de percevoir le Symbolisme : de l’intérieur ou de l’extérieur.
Celle-ci consiste à l’analyser comme un objet quelconque, en utilisant une démarche soit scientifique, soit supposée telle, à le disséquer, à le retourner sous tous ses angles, tous ses aspects, à l’ouvrir, le parcourir, l’éclairer ici et là, souvent à tort et à travers, et en définitive, à n’y rien comprendre. Ou pis encore, à comprendre de travers. Car « N’importe qui… n’importe qui peut trouver n’importe quoi n’importe où ! «
Or pour comprendre le Symbolisme, il faut le vivre. Et c’est la deuxième manière de le percevoir. Le vivre de l’intérieur. Ou plus précisément, l’intégrer à sa propre vie. Utiliser les richesses qu’il renferme pour conduire son existence, pour ouvrir sa conscience, pour développer ses propres capacités d’analyse et de choix, donc pour être libre.
Et l’on peut vivre le Symbolisme comme on respire l’oxygène de l’air : sans en connaître la formule, sans savoir l’analyser, instinctivement, par réflexe.
Alors que l’on peut être incapable de le vivre, tout en l’analysant.
Car le Symbolisme, c’est un état d’esprit. Tous, nous devrions être en mesure de le comprendre et de le vivre. Mais nous ne sommes pas tous en harmonie avec lui. Nous ne ressentons pas tous l’utilité ou la nécessité de nous y référer.
Mais, penseront certains, il est bien malaisé, au moins sans une longue expérience, de découvrir le sens des Symboles. Cela peut paraître ainsi au premier abord. Mais il est une méthode qui peut permettre d’y atteindre. Une méthode ou plus précisément sans doute, un réflexe. Lorsque la question du déchiffrement se pose et qu’aucune réponse n’apparaît de manière évidente, il suffit, la plupart du temps, d’aller au plus simple, au plus naturel. La plupart des questions concernent la situation de l’homme dans l’Univers, la si fameuse interrogation « qui sommes-nous, d’où venons-nous, où allons-nous » ? Alors les réponses, qui sont propres à chacun, passent avant tout par ce que chacun ressent au fond de lui-même, sans complication rationaliste excessive.
Car le Symbolisme, au sens où je l’entends, n’est pas une science, mais une conscience.
C’est pourquoi je dis qu’il est vain d’étudier le Symbolisme, les symboliques et les Symboles si cela ne doit conduire qu’à une connaissance extérieure, froide, impersonnelle, anthropologique.
La Connaissance ne s’acquiert que par un travail individuel et solitaire. Aucun Maître ou supposé tel, ne peut mener le chercheur à la solution. Tout au plus peut-il lui éviter quelques fausses pistes. Et encore !… D’autant que l’erreur reconnue est souvent plus enrichissante que la vérité trop facilement entrevue.
Ce travail individuel ne peut être imposé à personne. Il doit résulter d’un choix personnel. Quiconque ne se sent pas attiré dans cette voie fait bien de s’en écarter, car elle ne lui serait source que de désillusions et de malentendus.
Le seul but qui vaille la peine d’être poursuivi, le seul qui donne son sens à la vie, c’est la recherche du bonheur. Non pas du bonheur matériel, purement superficiel, fragile, et sans doute inutile et inefficace. Mais le bonheur réel, profond, intérieur, résultant d’une certitude, d’une lumière, d’un équilibre intimes contre lesquels rien ne peut rien. Chacun d’ailleurs, consciemment ou non, s’y emploie de toutes ses forces. Et tout le reste est illusion. Et tout le reste est silence.
Ces sciences permettent-elles d’y atteindre ?
Il n’existe que deux possibilités.
Ou bien sa situation superficielle suffit à l’Homme, telle qu’elle s’impose à son premier regard, dans son apparence matérialiste ; il y trouve son bonheur, il s’en satisfait et donc s’en tient là, sans avoir à effectuer aucune recherche, aucune réflexion, aucune démarche spirituelle.
Ou bien il ressent le besoin de trouver autre chose que la surface apparente du monde, et ce savoir théorique, externe, quasi déshumanisé, est inutile pour lui permettre d’y atteindre.
Si le Symbolisme peut aider à la découverte du bonheur, ce n’est que par son intégration au quotidien, au mode de pensée, au mode de vie. Le bonheur ne se vit pas de l’extérieur. Le Symbolisme non plus. Car si le Symbolisme peut influer sur le bonheur d’un être, c’est moins par ce qu’il représente que par l’état d’esprit qu’il suppose.
Ceci dit, pourquoi s’intéresser au Symbolisme dans l’acception que je lui donne ici ?
Pour plusieurs raisons. Ou plutôt parce que le Symbolisme a plusieurs aspects, véhicule différentes valeurs.
Et par ces aspects, ces valeurs, le Symbolisme peut être un facteur d’amélioration de l’Homme, au niveau individuel, au niveau social, au niveau spirituel.
Cela n’est sans doute pas évident au premier abord, mais je suis certain que le langage symbolique est à la portée de chacun, pour peu qu’un apprentissage adapté permette d’y atteindre. Le chercheur doit alors s’engager dans cette voie en toute sincérité, sans arrière pensée et sans qu’un scepticisme excessif ne le freine ou ne le détourne avant qu’il n’ait parcouru un chemin suffisant à se forger une opinion personnelle.
Mais une condition est nécessaire pour atteindre à ce résultat : percevoir clairement ce qu’est un Symbole et ne pas amalgamer tous les signes, tous les objets sous cette appellation.