Lettre ouverte aux francs-maçons et autres républicains !
Le Grand Orient De France a publié une contribution du frère Jacques Oréfice ; c’est une analyse intéressante de la situation mondiale créée par la pandémie due au virus Covid-19. Nous vous la soumettons.
Source : https://www.idealmaconnique.com/
Dans le clair-obscur du passage de l’ancien monde qui meurt et dans l’attente du nouveau monde qui se prépare à naître !
L’humanité tout entière dont les deux moitiés vivent, en cet instant, un extraordinaire face à face en chiens de faïence, l’une atteinte par la pandémie se voyant astreinte au confinement, l’autre en attente d’être atteinte demeurant figée dans l’expectative, l’une et l’autre sont médusées par ces quelques molécules d’ARN que les scientifiques appellent Coronavirus (SARS-CoV-2) responsable de cette maladie émergente qu’est le Covid-19.
Ces deux mots qui, proposés à un moteur de recherches, fournissaient, en moins d’une minute, quelques millions de références consultables début mars en produisaient sept milliards le 27 mars 2020, et le double une semaine plus tard, c’est dire son omniprésence et sa virulence aussi virtuelle que réelle.
La plupart des interventions médiatiques ou individuelles à ce sujet font état d’une crise sanitaire sans précédent. C’est confondre causes et conséquences. Car cette crise ne sera qu’un numéro dans l’histoire des crises sanitaires et le fait de l’avoir dénommé Covid-19 marque bien sa temporalité, ce n’est donc pas un hasard si elle est caractérisée par ce chiffre de l’année 19.
Il n’en faut pas douter, elle sera suivie d’autres crises mais celle-ci nous apprend qu’il ne faut pas « danser sur un volcan » mais au contraire, être « les nobles esprits qui désinfectent l’atmosphère » que Flaubert appelait au secours de l’humanité.
Par contre, ce qui est extraordinaire et exceptionnel, inouï et inédit, incroyable et invraisemblable est le traitement que les sociétés modernes lui administrent.
C’est absolument sans exemple dans l’histoire de l’humanité.Chacun d’entre nous éprouve des sentiments mélangés en tant qu’être humain quelle que soit sa situation face au virus, mais au-delà des sentiments, voire des ressentiments, il faut tenter de penser la crise même si nul ne perçoit, dans la cacophonie médiatique ambiante, les lignes de force qui devraient déjà émerger et sous-tendre nos réflexions actuelles et nos actions futures.
Cette lettre ouverte a donc pour objet de tenter de mettre en exergue ces lignes de force sans prétendre à l’exhaustivité.
Que nous dit d’elle cette épidémie ?
Le Covid-19, une anthropo-zoonose inconnue à ce jour qui semble due à un nouveau virus résulte du croisement de deux coronavirus animaux (chauve-souris+pangolin). L’état d’immunité des populations à son égard et ses caractéristiques tant microbiologiques qu’épidémiologiques sont par définition inconnues et imprévisibles puisqu’il s’agit d’un nouveau virus.
Or ces dernières sont déterminantes quant à l’évolution de la pandémie. L’origine chinoise ne semble pas douteuse mais les chiffres présentés ne sont qu’indicatifs, ils sont tous sujets à caution, alors qu’après la Chine, l’épidémie s’est concentrée d’abord en Europe du Sud gagnant ensuite l’Europe du Nord et les États-Unis selon un schéma prédictif apparemment respecté, les collapsologues prédisent une hécatombe en Afrique.
Pour eux qui portent, comme à l’habitude, un regard européo-centré sur l’Afrique, la catastrophe sanitaire liée à un évident sous-équipement hospitalier chronique est inévitable et ils ne semblent pas mesurer que les équilibres démographiques, climatiques et les écosystèmes sont très différents, donc que les conditions épidémiologiques sont d’une autre nature qu’en Europe d’une part et que d’autre part la coopération intercontinentale pourra être mise en œuvre avec une très grande lucidité tant sur le plan matériel que sur le plan humain.
Les coronavirus appartiennent à une grande famille à l’origine de pathologies respiratoires et digestives variables chez l’homme comme chez l’animal, ces pathologies très banales touchant essentiellement les enfants et adolescents en collectivité, expliquent pourquoi les moins de 40 ans sont très peu concernés par l’épidémie actuelle, car ils bénéficient d’une immunité croisée apparemment efficace. Par contre, l’épidémie actuelle concerne majoritairement des adultes de plus de 60 ans dont la dernière infection à coronavirus remonte à plus de 20 ans, durée qui fait disparaître cette immunité croisée. La prévalence de ce virus est inconnue, mais il semblerait qu’il ne soit morbide que pour moins de 20 % des humains que le virus atteint, tant les formes pauci – ou asymptomatiques sont fréquentes seul un malade sur cinq nécessite une hospitalisation. La létalité, donc le pourcentage de morts qu’il provoque, est tout aussi inconnue, mais paraît essentiellement se concentrer d’entre nous, surtout lorsqu’une comorbidité connue ou inconnue est associée.
Cette pandémie est dramatique tant par le nombre de morts qu’elle génère en un temps très court que parce qu’elle risque de submerger, lorsqu’elle survient, les capacités hospitalières dans les régions les plus atteintes ; ceci posé, elle est à terme, rassurante sur le plan sanitaire contrairement à ce qui est redouté, en effet l’arrivée de la vaccination est inéluctable dans quelques mois. Mais la chronologie en est d’autant plus incertaine que ce virus déclenche cette année sa première épidémie et que le temps de la science n’est pas le temps de l’attente générée par l’angoisse humaine.
La leçon essentielle de cette première analyse est que l’humanité doit coexister avec l’ensemble de ce qui constitue la Terre, car il n’est pas de solution de continuité entre les êtres vivants et le reste du monde.
TCF,
Pourquoi sollicites-tu des commentaires si tu ne les publies pas?
Quelles sont tes raisons de me censurer (au no m de la liberté, d’égalité et de fraternité?).
Je reposte celui-ci (c’est déjà le deuxième de mes commentaires, passé à la trappe!):
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Jacques Oréfice se laisse emporter par son enthousiasme au point d’oublier que nous avons tous des racines, issues des terreaux différents. Juste un rappel: Quand on transplante un arbre, souvent, il se dessèche parfois il meurt.
Jacques a raison qu’une civilisation planétaire est devenue indispensable. Les fondateurs de la franc-maçonnerie moderne l’ont compris il y a trois siècles et ont forgé des outils nécessaires à ce passage du local au mondial.
Mais cela n’efface pas la nécessité de considérer les différences entre les individus et les sociétés. Nos devons inventer l’humanité unie dans le respect de sa diversité.
Qu’attendons-nous, les francs-maçons, pour accélérer notre marche vers un tel monde puis « répandre au dehors la lumière du temple »?
Merci