Réflexions sur la fin de vie – Communiqué du 10 juillet 2019 du Droit Humain
Une fois de plus, ce que certains appellent « L’affaire Vincent LAMBERT » occupe la première place dans les médias, au-delà même de la France. Cela dure depuis plus de dix ans avec une forte instrumentalisation et il est parfois difficile de suivre de manière précise et sereine ce que devrait ou pourrait être une fin de vie en dignité.
Vivre sa vie et prévoir sa mort sont des choix personnels. C’est cela le respect de la dignité auquel chacun a droit.
Les 17.000 membres de la Fédération française du DROIT HUMAIN ont certainement des sensibilités particulières sur ce sujet qui implique des éléments d’appréciation intimes.
Rappelons toutefois, et très tranquillement, que la dernière mesure d’arrêt des traitements concernant Vincent Lambert est la conséquence de décisions judiciaires nationales et européennes conformes, en tous points, aux dispositions légales, contenues dans la Loi Léonetti-Claeys, dite loi bioéthique2. Cette troisième décision sera-t-elle une nouvelle fois interrompue pour de simples arguties juridiques dont le principal sujet est absent ?
La Fédération française du DROIT HUMAIN via sa Commission bioéthique réfléchit aux questions de fin de vie depuis 2012.
Elle ne peut que renouveler les propos que ses représentants ont tenus sur ce thème en 2018, lors de conférences publiques, et lors de ses auditions par le Conseil Économique social et environnemental, ou par le Comité Consultatif National d’Éthique ou encore face à la délégation spécialisée de l’Assemblée Nationale (Vidéo : Présentation liminaire Loi de Bioéthique 2018) :
Il faut engager une véritable politique d’information sur quelques points majeurs de la Loi actuelle :
– organisation d’une Collégiale composée d’experts n’appartenant pas à l’hôpital,
– ordonnance de Justice rendue pour l’arrêt des traitements, inscription sur le fichier des directives de fin de vie faites pendant le vivant de la personne concernée,
– définition affinée du tiers digne de confiance,
– définition de la notion d’obstination déraisonnable.
Enfin, à titre personnel songeons à écrire nos directives anticipées (fiche “directives anticipées” en PDF) afin d’aider nos proches et les médecins à prendre leurs décisions sur les soins à nous donner pour le jour où nous ne pourrons plus exprimer nos volontés.
Conformément à l’appellation de notre Ordre, LE DROIT HUMAIN se veut, avant tout, respectueux des Droits Humains et de la dignité personnelle à laquelle chacun peut aspirer, jusqu’au bout de la vie, selon l’idée particulière que nous nous en faisons.
FÉDÉRATION FRANÇAISE DE L’ORDRE MAÇONNIQUE MIXTE INTERNATIONAL
LE DROIT HUMAIN