Origines et fondements spirituels et sociologiques de la maçonnerie écossaise de Jean-Jacques Gabut (Dervy Editions – 5 août 2017)
Les origines, au xviiie siècle, du Rite Écossais Ancien et Accepté ne peuvent être dissociées de l’Histoire de la France et de l’Occident. Pour les francs-maçons de cette époque, comme pour la plupart de leurs contemporains, la spiritualité était essentiellement religieuse. On était théiste, déiste, panthéiste, rarement athée ou agnostique.
Le « Grand Architecte de l’Univers » représentait alors le « Dieu » des religions ou, pour les philosophes, le « Dieu » d’une « religion naturelle » susceptible d’unir tous les humains.
L’apparition des Hauts Grades, dès la première moitié du xviiie siècle, introduisit dans les rituels maçonniques de nouvelles sources de spiritualités en marge des religions officielles : mystique, hermétisme, gnosticisme, kabbalisme, Rose-Croix, templarisme, sans que soit contestée l’existence d’un « Grand Architecte de l’Univers ».
Ainsi, en puisant sa substance dans la Bible et dans ce qui survivait de l’ésotérisme des anciennes traditions, s’élabora progressivement la spiritualité du Rite Écossais Ancien et Accepté.
Ancien directeur de Lyon-Matin durant une dizaine d’années, directeur délégué du groupe « Progrès », chargé de cours à l’université Jean Moulin (licence de l’information et de la communication de 1978 à 1985. Ancien dirigeant national de la Grande Loge de France, Jean-Jacques Gabut en est aujourd’hui Grand Maître Honoris Causa. Membre du Suprême Conseil de France il est parvenu au 33e et dernier degré du Rite Écossais Ancien et Accepté.