Lors de sa venue pour la réunion annuelle de la Grande Loge provinciale d’Auvergne, Jean Pierre Servel, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) a été interviewé par le journal « La Montagne«
Extrait :
Jean-Pierre Servel, avocat toulonnais, est le Grand maître de la Grande loge nationale française depuis décembre 2012, fonction dans laquelle il a succédé au très controversé François Stifani. Il était ce week-end à Clermont et à Montluçon, à l’occasion de la réunion annuelle de la Grande Loge provinciale d’Auvergne.
La première leçon à tirer, et il faut le faire avec humilité, c’est le problème de la fragilité des obédiences. On pense que les obédiences, parce qu’elles ont des effectifs élevés, des finances saines sont à l’abri des maux. Or, il a suffi d’un Grand maître aux idées déplacées et, face à lui, une structure parfaitement organisée, qui en a profité pour créer une scission, pour que les choses tournent mal. Mais c’est du passé, nous avons retrouvé notre reconnaissance internationale.
Cette crise a laissé des traces. Combien y a-t-il de frères, aujourd’hui à la GLNF, et combien y en avait-il avant la crise ?
On est à 26.000 aujourd’hui. Il y en avait plus de 40.000 avant.
Que sont-ils devenus ?
Ils sont partis dans d’autres obédiences ou se sont perdus dans la nature. Mais on compte plus de 600 retours par an.
Quelles différences existent-ils entre la GLNF et les autres obédiences ?
La différence est que nous appartenons à la chaîne des grandes loges régulières à travers le monde qui représente environ 200 obédiences et plus de 3 millions de frères. C’est-à-dire, respectueuse des règles posées par la Grande loge unie d’Angleterre. La maçonnerie spéculative est en effet née à Londres. Parmi les dispositions les plus significatives de notre obédience, on trouve l’exigence de la croyance en Dieu, grand architecte de l’univers, l’interdiction de discussions politiques et sociétales en loge… Mais je ne prétends pas pour autant que la voie que nous suivons soi la meilleure. D’autres obédiences françaises, très présentes dans les débats sociétaux, sont à l’origine de très belles conquêtes. Au final, nous avons plus de points communs que de différences, c’est-à-dire, une éthique, l’idéale de la fraternité, la tolérance…
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