L’éditorial de presse « CyberPresse » a publié un article concernant le prochain roman de Dan Brown « Le Symbole Perdu » ou « Lost Symbol » qui sortira le 26 novembre prochain, le 15 septembre au Etats-Unis d’Amérique.
Il y fait allusion au succès déjà annoncé de ce livre qui comme tout le monde le sait aura en toile de fond la Franc-maçonnerie. Ce qui est sûr c’est que les interrogations fusent de toutes parts pour se demander comment sera traiter ce sujet.
L’article est écrit par Mathieu Perreault : Titulaire d’un baccalauréat en génie chimique de l’École polytechnique, Mathieu Perreault travaille à La Presse depuis 1995. Il couvre la science et la religion depuis 1999.
Six ans après Le code Da Vinci, le professeur Robert Langdon est de retour. Le personnage de Dan Brown enquête sur les francs-maçons, qui ont fondé les États-Unis et qui trament encore des complots contre la nation.
La franc-maçonnerie risque de faire moins couler d’encre que l’Opus Dei, dont Dan Brown a tracé un portrait sanglant dans Le code Da Vinci. La sortie du film, qui mettait en vedette Tom Hanks, a donné lieu à une campagne de publicité en règle contre le véritable Opus Dei, une «prélature papale» catholique conservatrice.
N’empêche, The Lost Symbol est l’événement de la rentrée aux États-Unis, du moins en ce qui concerne les ventes escomptées. Le code Da Vinci est le roman pour adultes le plus vendu dans le monde anglophone, à 80 millions d’exemplaires.
Préventes impressionnantes
La semaine dernière, The Lost Symbol s’est hissé en tête du palmarès de la librairie en ligne Amazon.com, avec 70 000 exemplaires prévendus. Pour s’assurer qu’il n’y ait aucune fuite avant la sortie de mardi matin, Amazon a dû promettre à l’éditeur Doubleday de mettre deux cadenas aux portes de l’entrepôt; chaque clé étant détenue par une personne différente.
Peu de détails ont filtré sur l’intrigue. Dan Brown s’est limité à indiquer que le sémiologue Langdon enquêtera sur la franc-maçonnerie et que l’action se déroulera à Washington pendant une durée de 12 heures.
La franc-maçonnerie est dans l’air du temps aux États-Unis : les deux films National Treasure, avec Nicolas Cage, évoquent les diverses rumeurs portant sur cette société philosophico-sociale établie durant les XVIIIe et XIXe siècles. Cet engouement tire son origine de deux particularités de la société américaine, selon Jason Opal, historien à l’Université McGill: les théories du complot et la religion.
«La franc-maçonnerie a suscité l’apparition du premier tiers parti aux États-Unis dans les années 1830, explique M. Opal. Les fermiers, qui s’étaient appauvris à cause de l’industrialisation, ont voulu trouver un coupable et ont ciblé la franc-maçonnerie. Les francs-maçons étaient dénoncés comme des ennemis de la religion qui contrôlaient secrètement les États-Unis. Le renouveau religieux des années 1840 a appuyé cette théorie du complot. Depuis, elle ressurgit régulièrement. Il y a beaucoup de théories du complot, en ces temps troubles, pour expliquer tous les événements marquants, du 11 septembre 2001 à la crise financière, en passant par l’élection de Barack Obama; il est donc normal que la franc-maçonnerie intéresse à nouveau les gens.»
Origine anglaise
Fondée au début du XVIIIe siècle en Angleterre, la franc-maçonnerie était au départ un regroupement de l’élite philosophique, qui revendiquait notamment l’indépendance de l’homme face à Dieu. Selon M. Opal, les révolutionnaires américains George Washington et Alexander Hamilton en faisaient partie, tout comme Pierre-Charles L’Enfant, l’architecte qui a dessiné la ville de Washington. Une nouvelle franc-maçonnerie, plus populaire et faisant fonction de lieu de rencontre, a été fondée au début du XIXe siècle.
The Lost Symbol sort en librairie le 15 septembre.