J’ai fait parâitre quelques articles sur Joseph Boulogne dit le Mozart Noir ou Chevalier Saint George, car ce premier français noir était franc-maçon et un artiste magnifique (que je conseille, allez sur Itunes son oeuvre y est présente).
– Joseph de Boulogne … premier franc-maçon noir .. un site pour lui …
– Chevalier Saint-George ou le Mozart Noir
En farfouillant dans Facebook, je suis tombé sur une page annonçant le 12 septembre 2009 au Théâtre Mogador (25 rue Mogador à Paris) l’opéra en deux actes « le Nègre des Lumières » de Saint George.
« Le Nègre des Lumières » a été écrit par Alain Guédé afin de produire sur scène les airs lyriques de Saint-George et d’éclairer une personnalité dont la vie semble construite comme un opéra. La plupart des opéras composés par Saint-George ayant disparu, ce travail a consisté à ordonnancer les airs isolés de ses oeuvres qui ont été retrouvés par l’auteur. Guédé a ensuite écrit des paroles nouvelles selon la pratique du « pasticcio » très en vogue au XVIIIème siècle et la technique du timbre.
Ce livret a été rédigé en respectant la « musique des mots », c’est-à-dire en gardant avec les plus grands scrupules la stylistique et la prosodie des textes sur lesquels Saint-George avait composé sa musique. Les incipits sont, ainsi, en majorité identiques à ceux des airs originaux. Quelques extraits entiers ont parfois été conservés.
Une première interprétation a été donnée à l’opéra d’Avignon-Vaucluse en octobre 2005 sous la direction de Raymond Duffaut qui a confié la mise en scène à son épouse Nadine Duffaut. Cette création a remporté un grand succès tant auprès du public (les séances ont été jouées à guichets fermés) que des médias.
Producteur de cette nouvelle création, « Le Concert de Monsieur de Saint-George » vise une audience large et populaire ce qui le conduit à aller vers des salles accueillant un public diversifié. L’objet, en effet, est double : d’une part faire connaître au plus grand nombre cette musique si expressive qui est très représentative de l’école française de la seconde moitié du XVIIIème.
Cette nouvelle création contient d’importantes modifications. Un personnage nouveau fait son apparition : le « nègre de compagnie » de Mme du Barry, Zamor, qui incarne une forme de conscience noire à un Saint-George métis qui est parfois étreint par le doute.
Par ailleurs, un dialogue aussi dur que cru entre Sophie Arnoult et Marie Antoinette illustre tant la violence raciste contre Saint-George que les polémiques qui ont atteint la jeune reine.
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