La Grande Loge Féminine de France (GLFF) a tenu a répondre aux propos de Marc Henry, Grand Maître de la Grande Loge de France (GLDF) tenus dans l’éditorial « La Dépêche » et repris ici dans l’article Paroles de Franc-Maçon : « nous sommes fiers d’avoir mis au monde la franc-maçonnerie féminine »
Comme suite aux propos tenus par le Grand Maître de la Grande Loge de France relatés dans un article de « La Dépêche du Midi » paru le 23 février 2014 : « Notre Grande Loge est uniquement ouverte aux hommes, mais nous sommes fiers d’avoir mis au monde la franc-maçonnerie féminine », ci-joint, le droit de réponse de la GLFF.
« Nous sommes convaincues que le Grand Maître de la Grande Loge de France, Marc Henry, n’a pas pu prononcer ces mots emprunts de paternalisme et très réducteurs sur l’histoire de la franc-maçonnerie feminine.
Les initiations féminines existent bien sur depuis la nuit des temps.
Les historiens de la franc-maçonnerie ont établi que les loges d’adoption existent depuis le 18° siècle. II y en avait plus d’une soixantaine au moment de la création du Grand Orient de France. Ces loges féminines qui existaient en France, mais aussi aux Pays-Bas, en Allemagne et dans d’autres pays d’Europe ont joue un rôle probablement sous-estime. Même si certains ant pu y voir, avec condescendance , un passe-temps pour femmes oisives, d’autres y ont vu la naissance des idées féministe.
Les femmes , des cette époque, avaient compris qu’elles devaient s’organiser pour développer une parole libre de toute entrave.
Le 19° siècle a permis le développement de la franc-maçonnerie mixte.
Effectivement, le début du 20° siècle a vu la renaissance des loges d’adoption à la Grande Loge de France.
Toutefois l’histoire balbutie. Rappelons-nous que, déjà, une aspiration a une régularité fantasmée et a un besoin de reconnaissance fit que certains souhaitèrent se débarrasser des franc-maçonnes.
Ces femmes ont résisté, se sont fortifiées et, en même temps que le droit de vote leur était enfin donne, les soeurs françaises ont pu bâtir !’obédience féminine a laquelle elles aspiraient pour se développer sans contrainte, oser penser par elles-mêmes et se construire hors de toute imitation. »
Clichy, le 25 février 2014.
Catherine Jeannin-Naltet, Grande Maîtresse de la G.L.F.F.