Communiqué de la Grande Loge Mixte Universelle (GLMU) sur l’arrêt de la Cour de Cassation dit Baby-Loup : Laïcité est un principe fondamental de notre République
La GLMU est la 4° obédience maçonnique, après la GLFF, le GODF et le DH, a réagir officiellement à cet arrêt !
Nous, Francs Maçons de la Grande Loge Mixte Universelle, obédience libérale, a dogmatique, démocratique, sociale et laïque,
– Pensons que la laïcité est un principe fondamental de notre république. Et nous en sommes d’ardents défenseurs.
– Pensons aussi que ce principe qui est celui de l’état doit être complété au niveau des membres du corps social par celui de tolérance mutuelle sans lequel le « vivre ensemble » auquel nous croyons est mis à mal.
Rappelons que ce mouvement d’accueil de l’autre que d’aucuns nomment tolérance, nous le désignons en ce qui nous concerne sous le vocable de « respect mutuel. »
C’est pourquoi nous sommes intimement persuadés que si notre République respecte les croyances de chacun, elle ne reconnaît pas pour autant le prosélytisme ni quelque forme de provocation que ce soit.
Dans l’affaire de la crèche Baby Loup, sans contester la décision de la cour, sans se prononcer sur la forme, la Grande Loge Mixte Universelle invite tous les acteurs de cette affaire à réfléchir ensemble.
Un enfant quel qu’il soit a droit au respect de sa liberté de conscience.
Celle qu’il porte en lui comme un des trésors que lui a légués l’humanité et dont nous, adultes, devons être les garants.
Peut-on sérieusement penser qu’un adulte peut être autorisé à le mettre sous l’influence d’un dogme fût-ce en arborant foulard, crucifix ou couvre chef devant lui.
Respecter un enfant c’est le laisser découvrir ce qu’il peut être ce qu’il veut être.
Respecter un enfant c’est lui éviter que demain il soit contraint d’aller dans une crèche ghetto.
Nous, Francs Maçons de la Grande Loge Mixte Universelle, demandons instamment aux politiques de réfléchir à des textes qui unissent les citoyens autour des beaux principes de laïcité et de respect.
Paris le 25 mars 2013.