« Au XXI e siècle, à la rencontre de la Grande Loge féminine de France » sera le thème de la conférence à Beaune (21) le vendredi 30 mars 2012 à 18 heures 30 animée par Denise Oberlin, Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France.
L’opportunité pour l’éditorial « Bien Public » de publier un article sur cette manifestation et sur l’histoire de l’obédience féminine en Côte d’or…
La Grande Loge féminine de France est la première obédience maçonnique dans le monde. C’est une association, selon la loi 1901. Elle est tructurée en fédération de loges qui compte près de 14 000 femmes sur l’ensemble de la métropole et dans les DOM-TOM.
Actuellement, une loge de cette obédience féminine serait en cours de constitution sur Beaune et serait la deuxième en Côte-d’Or. Pour une telle création, il faut réunir une quinzaine de personnes qui peuvent d’ailleurs venir des loges de la région. Les postulantes qui souhaitent la rejoindre font acte de candidature par courrier. Puis la présidente prend contact avec elles afin de leur fixer un rendez-vous au cours duquel leurs motivations sont examinées. Une enquête est ensuite diligentée sur la personnalité de l’impétrante. Elle ne devra jamais avoir fait l’objet d’une condamnation. Il n’y a pas d’autres critères qu’ils soient sociaux, ni évidemment raciaux.
D’ordinaire, la moyenne d’âge des membres de la Grande Loge féminine varie entre 40 et 50 ans. Depuis quelques années, on assiste à un rajeunissement. Cette loge est exclusivement féminine. D’autres obédiences évoluent vers la mixité, comme l’Ordre du droit humain et le Grand Orient de France.
Historiquement, elle a été créée en 1952. Longtemps, la franc-maçonnerie sera exclusivement masculine, puis, au début du XIX e siècle, des militantes engagées comme Flora Tristan, Louise Michel s’imposeront. En 1882, Maria Deraismes était la première initiée dans une loge maçonnique masculine et elle fondait avec d’autres françs-maçons, une obédience mixte, l’Ordre du droit humain. Puis le Libre Examen deviendra la première loge féminine de France.
En 1935, neuf loges d’adoption, sous la tutelle masculine se constituent. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les francs-maçons seront poursuivis et entreront dans la clandestinité.
À la Libération, l’Union maçonnique féminine de France prend le nom de Grande Loge féminine de France en 1952. Chaque trimestre, elle intervient dans le programme de France Culture (divers aspects de la pensée contemporaine) et elle organise régulièrement des réunions publiques.