Le 31 mars 2011, Jean Lebrun dans son émission « La Marche de l’Histoire » recevait Jacqueline Lalouette, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Paris 13, spécialiste des questions politiques et religieuses en France au XIXe siècle, sur le sujet « 1905, LA SÉPARATION DE L’EGLISE ET L’ETAT« .
Jacqueline Lalouette est l’auteur de l’ouvrage « La séparation des Eglises et de l’Etat : Genèse et développement d’une idée (1789-1905)«
La Laïcité : un sujet et un questionnement de tous les instants…
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« La séparation des Eglises et de l’Etat : Genèse et développement d’une idée (1789-1905)«
Résumé :
Au XIXe siècle, l’État est lié officiellement aux cultes catholique, luthérien, réformé et israélite. Ce système coexiste avec un régime de libertés publiques restrictif, entravant la liberté des cultes non reconnus, et même des cultes reconnus, mais
minoritaires, et porte atteinte à la liberté religieuse proclamée par les textes constitutionnels. Le système concordataire est considéré comme responsable de cette situation, ce qui contribue à engendrer le désir de séparation des Églises et de l’État. La réflexion sur les fonctions de l’État et des considérations relatives aux États pontificaux ou aux positions doctrinales de l’Église renforcent le camp séparatiste. Pendant la Troisième République, les opportunistes refusent la séparation pour mieux contrôler l’Église catholique, mais évincent celle-ci des services de l’État. En 1903-1904, divers événements rendent inéluctable la marche à la séparation. Promulguée le 9 décembre 1905, la loi de séparation présente un caractère libéral, qui ne doit masquer ni le contexte politique dans lequel elle est votée ni le projet idéologique sur elle est fondée.