5° RENCONTRES MAÇONNIQUES LAFAYETTE GLNF / GODF
JEUDI 23 MAI 2019
Le thème de cette année sera « L’ESSENCE DE L’HUMAIN »
En regard des schémas de représentation ambiants, la Franc-Maçonnerie propose le modèle d’un « homme essentiellement humain », en perpétuel devenir, sur le mode initiatique.
La cinquième rencontre Lafayette entre la Grande Loge Nationale Française et le Grand Orient de France permettra à deux conférenciers issus de leurs rangs, Norbert Hillaire et Jacques Desor d’apporter leur contribution aux nouvelles réflexions développées sur l’essence de l’homme. Deux grands témoins de la société civile viendront leur donner la réplique : Guy Vallancien et Laurence Devillers apporteront leurs réactions éclairées, l’un chirurgien, l’autre chercheuse en intelligence artificielle.
Cette rencontre se tiendra dans le Grand Temple Arthur Groussier du GODF, 16 rue Cadet, PARIS 9ème.
Communiqué de Presse
C’est au Grand Orient de France que revient cette année l’organisation de la cinquième Rencontre Lafayette le jeudi 23 mai 2019 à 19h30 au Temple Groussier en l’hôtel Cadet, 16 rue Cadet à Paris 9 ème .
Cette cinquième Rencontre Lafayette poursuit l’histoire d’une réflexion commune. En mai 2015, un véritable dialogue se nouait entre le Grand Orient de France et la Grande Loge Nationale Française à l’occasion des « Rencontres Lafayette ». Une première en 100 ans ! Prévues pour s’inscrire dans la durée, ces rencontres annuelles sont organisées alternativement aux sièges de chaque obédience. Lors de la précédente édition, organisée le 14 juin 2018 à la Grande Loge Nationale Française sur le thème « Temps sacré, temps d’aujourd’hui »,Thierry Zarcone, Jean-Pierre Donzac, Jean-François Colosimo et Jean-Noël Jeanneney avaient proposé des éclairages différents et complémentaires, propices au partage.
La qualité de la réflexion et la participation de l’assemblée avaient été au rendez-vous. Le thème retenu pour cette cinquième rencontre est « L’essence de l’humain ». Essentialisme ? Existentialisme ou divers constructivismes ?
Alors que la question de « l’essence de l’humain » semblait être classée une fois pour toutes par divers courants de pensée issus des univers scientifiques et philosophiques, « le reste », vu comme littéralement « inexistant » était dédaigneusement laissé au domaine religieux et aux spéculations métaphysiques. Or voici que, contre toute attente, les récents développements de la biologie, comme de « l’intelligence artificielle » conduisent les hommes à remettre encore une fois sur le métier de l’analyse la représentation qu’ils se font d’eux-mêmes. Les capacités de raisonnement, le rire, l’émotion, l’humour, l’empathie, sont-ils encore « le propre de l’homme » ? A l’heure des robots émotifs, tous ces « traits » que l’on a cru longtemps exclusifs à l’espèce humaine sont-ils encore distinctifs ? Aristote a longtemps défini l’homme comme « un animal doué de raison ». Descartes a placé son existence dans sa faculté de penser. Pensée ou conscience ? La redécouverte de l’inconscient a conduit, au siècle dernier, à postuler un homme structural, inconsciemment assujetti, au-delà de son illusion de conscience et de liberté, au système dont il est partie prenante. Que ce système soit familial, éducationnel, linguistique, social. Ces frontières semblent aujourd’hui remises profondément en cause par une conception naturaliste de l’homme. La vision darwiniste des espèces est vécue par la plupart comme une forme d’évidence scientifique qu’on ne songe plus à contester.
On assiste dès lors à la prise de conscience collective d’une forme d’abus de propriété exercé par l’homme sur la nature entière, accompagné de la montée d’un animalisme moral. Ces éléments combinés avec les avancées de la biologie rendent poreuse la frontière homme-animal. L’homme est présenté comme « un animal comme les autres ». Et, sur le plan moral, c’est de façon subliminale l’animal, qui devient « un homme comme les autres », méritant respect et droit absolu de préservation. L’avènement de cet « homme biologique », qui est aussi dans ce sens un « homme neuronal », se conjugue avec les rêves de « transhumanisme », dans lesquels le « supportsilicium » est envisagé sur le même plan que le « support » vivant. L’accélération technoscientifique, mais aussi le foisonnement intense des productions culturelles, viennent contribuer à brouiller les cartes davantage encore. Les francs-maçons ne pouvaient y rester insensibles.
En regard des schémas de représentation ambiants, la Franc-Maçonnerie propose le modèle d’un « homme essentiellement humain », en perpétuel devenir, sur le mode initiatique. La cinquième rencontre Lafayette entre le Grand Orient de France et la Grande Loge Nationale Française permettra à deux conférenciers issus de leurs rangs, Didier Desor et Norbert Hillaire d’apporter leur contribution aux nouvelles réflexions développées sur l’essence de l’homme. Deux grands témoins de la société civile viendront leur donner la réplique : Laurence Devillers et Guy Vallancien apporteront leurs réactions éclairées, l’une chercheuse en robotique, l’autre chirurgien. Cette rencontre, comme les précédentes, est publique.
Pour y participer et recevoir votre invitation nominative, vous devez vous inscrire sur le site
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