Un homme qui a causé plus de 2,5 millions de dollars de dommages en mettant le feu à trois bâtiments maçonniques, dont le centre Masonic Hall de Lynn Valley à North Vancouver, a été condamné à 40 mois de prison.

Source : Radio-Canada – le 9 novembre 2021

Un homme condamné à 40 mois de prison pour avoir incendié trois temples maçonniques

Benjamin Kohlman, 43 ans, a été condamné à trois ans et quatre mois de prison par la Cour provinciale de la Colombie-Britannique pour avoir déclenché des incendies criminels visant trois bâtiments maçonniques dans le grand Vancouver, en moins d’une heure d’intervalle, le 30 mars dernier.

La police de Vancouver avait arrêté le suspect le jour des faits à Burnaby. En septembre, M. Kohlman a plaidé coupable des accusations d’incendie criminel qui avait ciblé deux temples maçonniques à North Vancouver et un à Vancouver.

L’avocat de la Couronne et l’avocat de la défense ont tous deux déclaré au tribunal que l’accusé avait ciblé les bâtiments maçonniques pour tenter d’empêcher les Illuminati d’exercer un contrôle mental et que des voix lui avaient ordonné de déclencher les incendies.

Après déduction de sa détention préventive, la peine de Benjamin Kohlman équivaut à environ deux ans et demi d’emprisonnement.

La juge de la Cour provinciale, Laura Bakan, a déclaré lundi que M. Kohlman semblait désolé de ses actes et qu’elle espérait qu’il serait en mesure de régler ses problèmes de dépendance en prison.

Elle a dit qu’elle acceptait les excuses de Kohlman et qu’il avait des remords.

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Mme Bakan a noté que la Couronne avait exprimé des inquiétudes dans ses observations écrites, à savoir que M. Kohlman récidiverait s’il ne réglait pas ses problèmes de dépendance.

Le procureur de la Couronne, Jonas Dow, avait demandé une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans, tandis que la défense réclamait une peine de deux à trois ans.

L’avocate de M. Kohlman, Jessica Dawkins, a déclaré à la cour que son client avait allumé les feux tôt le matin pour que personne ne soit blessé.

Il s’agissait d’attirer l’attention, pas de faire du mal à qui que ce soit.Une citation de :Maître Jessica Dawkins, avocate de la défense

Le procureur a acquiescé, ajoutant que les incendies n’étaient pas motivés par la vengeance ou la haine, comme c’est souvent le cas dans les incendies criminels.

Il doit être clair qu’il s’agit d’une situation de santé mentale provoquée par la toxicomanie de M. Kohlman, a-t-il déclaré à la cour.

La juge a déclaré dans les motifs de sa sentence qu’elle ne voyait aucun motif financier ou de vengeance dans les actions de M. Kohlman.

Mme Dawkins a déclaré durant l’audience que son client est conscient que ce qu’il a fait est mal : Il m’a dit, sans détour, qu’il méritait d’être puni, a-t-elle déclaré.

Elle a ajouté que le prévenu voulait s’excuser pour les dommages qu’il a causés et pour avoir blessé les membres de la communauté par ses actions.

M. Kohlman a assisté à l’audience par liaison vidéo et a refusé de s’adresser à la cour, demandant à son avocate de parler en son nom, bien qu’il ait remercié la juge après avoir été condamné.

Des dégâts matériels importants

Le premier appel au feu, à 6 h 45 le 30 mars, concernait un incendie à la Loge Lynn Valley à North Vancouver, tandis qu’un deuxième incendie, signalé vers 7 h, s’était déclenché dans un bâtiment qui abrite un temple maçonnique près de l’avenue Lonsdale et de la 12e Rue.

Un troisième incendie a été signalé dans un temple maçonnique de l’est de Vancouver peu avant 7 h 30.

Les dégâts matériels sont estimés à plus de 2,5 millions de dollars.

Peu après le déclenchement du troisième incendie, M. Kohlman a été aperçu quittant le temple maçonnique par un policier qui n’était pas en service, mais qui a tenté de l’arrêter.

Le tribunal a appris que M. Kohlman n’a pas été impressionné par le policier, qui a pourtant sorti son arme, avant que le suspect ne s’enfuie et soit retrouvé dans la ville voisine de Burnaby.

À l’origine, il a été accusé d’incendie criminel, de trois chefs d’accusation d’introduction par effraction, ainsi que de voie de fait contre un agent de police et de défaut d’arrêt.

Les autres chefs d’accusation ont été suspendus pendant le prononcé de sa sentence.