Quatre questions à se poser pour déterminer sa responsabilité personnelle/ la responsabilité de chacun
Dans son livre sur le développement personnel Les quatre accords toltèques : La voie de la liberté personnelle, Don Miguel Ruiz, un auteur mexicain chamane, établit un modèle pour atteindre l’épanouissement, la paix et l’amour. Dans ce livre, l’auteur nous révèle la source des croyances limitatrices qui nous empêchent d’être heureux et provoquent des souffrances inutiles.
En des termes très simples, il explique de quelle manière on peut se libérer du conditionnement collectif, le « rêve de la planète », fondé sur la peur, pour retrouver la dimension d’amour inconditionnel qui est à notre origine et constitue le fondement des enseignements toltèques.
Les enseignements de Carlos Castaneda ont profondément influencé Don Miguel Ruiz. En leur honneur, j’ai formulé quatre questions qui ne nécessitent même pas de réponse pour être efficaces.
Les réponses peuvent paraître évidentes, mais elles sont néanmoins difficiles. Le simple fait d’y réfléchir et d’en débattre peut nous révéler beaucoup de choses sur nous-mêmes et notre tolérance vis-à-vis des autres.
Découvrez les quatre questions ci-dessous :
1.) Vaut-il mieux être une personne libre insatisfaite ou un esclave satisfait ?
« Je préfère la liberté dangereuse à l’esclavage paisible. » ~ Thomas Jefferson
Dans le passé, la menace qui pesait sur les hommes était l’esclavage ; aujourd’hui les hommes deviennent des marionnettes. Mais la frontière est mince entre l’esclavage et les marionnettes. La liberté n’est pas quelque chose que l’on peut donner, la liberté est quelque chose que les gens prennent.
Cela ne va pas de soi. Cela exige des efforts, du courage et de la détermination, en général face à ceux qui veulent faire de vous des esclaves ou des marionnettes. La connaissance permet de se protéger contre l’esclavage.
Mais la liberté peut également effrayer. Il faut du courage pour la garder, et parfois il faut même défier le statu quo.
Comme l’a écrit Thoreau,
« La désobéissance est le véritable fondement de la liberté. Les obéissants doivent être des esclaves. »
Mais il est de notre responsabilité de garder notre propre liberté, et de tenir ceux qui sont au pouvoir pour responsables de leurs actes. Autrement, le pouvoir absolu est libre de gouverner de façon absolue.
Comme l’a dit John Adams :
« Il y a deux manières de conquérir et asservir une nation, l’une est par les armes, l’autre par la dette. »
Répondre à cette question, puis être proactif avec le sens de la réponse, nous aidera à nous préserver des deux formes d’esclavage.
2) Préférez-vous être indifférent ou conscient de votre responsabilité ?
Être clair sur cette question est une question de compréhension de la lutte entre le courage et confort. Être proactif et responsable exige d’être courageux et inconfortable.
C’est ce qui devient de l’apathie et de l’indifférence: la paresse, ne rien faire.
C’est à nous d’être proactifs et responsables si nous ne voulons pas devenir paresseux. Comme le dit le quatrième accord, « Faites toujours de votre mieux. » Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Mais comme l’a dit Tim Watts, «L’apathie et l’ignorance vous sont aussi utiles que d’essayer de résoudre un Rubik’s Cube avec un marteau».
N’essayez pas de résoudre Rubik’s Cube avec un marteau. La vie est trop courte pour ne pas transformer l’apathie en empathie et l’indifférence en préoccupation.
Comme l’a dit un jour Einstein, « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les observent sans rien faire »
3) Préférez-vous la joie de l’ignorance ou la douleur de la connaissance ?
La sagesse consiste d’abord à ne pas ignorer notre propre ignorance et ensuite à avoir une attitude proactive dans la guérison de l’ignorance. Nous ignorerons toujours quelque chose. Mais il est possible de remédier à toute ignorance en posant les bonnes questions et en peaufinant les réponses de manière saine.
Le plus difficile pour un être humain, c’est de reconnaître lorsqu’il est ignorant, même si nous savons tous que nous le sommes. Il faut donc de la rigueur et une grande prudence.
« L’ignorance n’est pas nécessairement un vide qui attend d’être comblé ; souvent il s’agit d’un mur activement entretenu. »
Dans l’état actuel des choses, nous avons besoin de courage pour abattre ces murs, pour ne pas rester piégés dans les traditions absurdes et stagnantes. Mais avant de pouvoir les abattre, nous devons en prendre conscience.
L’ignorance consciencieuse ouvre l’esprit. Comme l’a écrit Naseem Nicholas Taleb , «L’ignorance consciente, lorsqu’on y parvient, agrandit notre monde : elle rend certaines les choses infinies. »
S’il n’y a rien d’autre, l’ignorance est dangereuse. Nous devenons moins dangereux lorsque nous savons davantage à quoi nous avons affaire. Qu’il s’agisse de chatons ou de tigres, la connaissance pourrait être la différence entre tuer accidentellement un chaton ou se faire tuer bêtement par un tigre.
Comme le disait Martin Luther King,
« Rien n’est plus dangereux au monde que la véritable ignorance et la stupidité consciencieuse. »
4.) Préféreriez-vous être giflé avec la vérité ou embrassé avec un mensonge?
« L’arme la plus puissante entre les mains de l’oppresseur est l’esprit des opprimés. » Stephen Binko
Nous sommes tous les jours entourés de mensonges, généralement des publicités, ou des politiciens corrompus. Mais, comme le dit Rob Breszny, «Détestez la haine mais ne détestez pas les ennemis». Ne vous rabaissez pas à leur niveau, cela n’en vaut pas la peine. Comme le stipule le deuxième accord: «Ne réagissez à rien de façon personnelle. »
S’ils veulent nous embrasser avec des mensonges, nous devons gifler les gens qui croient à ces mensonges avec la vérité.
Comme le stipule le premier accord, «Que votre parole soit impeccable». Ce ne sera pas facile. Et cela blessera les gens qui croyaient dur comme fer à ces mensonges. Mais le destin du monde pourrait très bien en dépendre.
Dans un monde où la capacité de mentir et de manipuler les autres est considérée comme le plus grand bien, nous devons être encore plus impitoyables avec la vérité.
Cela signifie souvent défier le statu quo. Mais même si une seule personne se rebelle contre un ordre malsain et mensonger, nous aurons plus de chances de vivre librement.
Comme l’a écrit Albert Camus:
«Je me révolte; donc nous sommes. »
SOURCE : https://www.espritsciencemetaphysiques.com