X

1789 – AUGUSTE DE GRASSE-TILLY À SAINT DOMINGUE

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 259

1789 – Auguste de Grasse-Tilly à Saint-Domingue

En février 1786, Auguste de Grasse-Tilly a acquis un brevet de capitaine et s’en est allé servir le roi au régiment de Royal Po­logne Cavalerie. La mort de son père, l’amiral de Grasse, héros de la baie de la Chesapeake, le fait en 1788 détenteur d’un titre nobiliaire et propriétaire de riches plantations de canne à sucre situées sur l’île de Saint-Domingue. 

D’où sa décision de se faire planteur dans des conditions qu’il racontera dans un mémoire biographique :

« Le comte de Grasse laissa un fils qui, après avoir occupé divers grades dans l’armée française, se rendit à Saint-Domingue au commencement de 1789, dans le but de pren­dre connaissance et possession des biens dont il venait d’hériter. À peine arrivé dans ce pays, les premiers symptômes de la Ré­vo­lu­tion se manifestèrent.

« Dès que les gardes nationales s’organisèrent, et qu’un corps de volontaires fût formé, le comte de Grasse en fut nommé colonel par les autorités qui se souvenaient des actions d’éclat de son père dans ces parages. C’est en cette qualité qu’à la tête de ces volontaires il dispersa les mulâtres qui s’étaient soulevés. 

« Pendant la guerre de l’insurrection, le comte de Grasse fit plusieurs campagnes avec le comte de Rochambeau ; il fut nommé, par ce général, commandant des sept paroisses de Port-de-Paix, et décoré par lui de la croix de Saint-Louis.

« Les excès déplorables et les malheurs qui affligèrent cette colonie sont encore trop présents à la mémoire de tous pour qu’il soit besoin de les rappeler. 

« Lors du pillage et de l’incendie de la ville du Cap, le comte de Grasse fut assez heureux pour y échapper, en se réfugiant, avec sa famille, sur un des vaisseaux américains qui étaient en rade. » 

© Guy Chassagnard – Auteur de  :

———-

A.S.: