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1760 – JEAN-BAPTISTE WILLERMOZ, FRANC-MAÇON

MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard

En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.

Chronique 179

1760 – Jean-Baptiste Willermoz, franc-maçon

Il ne fut pas l’inventeur, mais plutôt le réformateur, d’un courant maçonnique qui, greffé sur les degrés symboliques en pratique dans la première moitié du XVIIIe siècle, avait pris sous l’impulsion d’un baron allemand, Karl Gotthelf von Hund und Altengrotkau, une orientation particulière, dans le cadre de la Stricte Observance Templière.

Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824), dont il s’agit ici, est né – puîné d’une fratrie de treize enfants – à Lyon, au sein d’une famille de tradition ca­tholique. Son éducation le conduit à l’exercice du métier de soyeux, marchand-fabricant en soieries.

Il est initié franc-maçon dès l’âge de vingt ans, dans une loge lyonnaise – qui pourrait être celle des Amis Choisis – dont il devient, en 1752, le vénérable maître, avant d’accéder à plusieurs des hauts grades alors en vogue dans les milieux lyonnais. 

Il confiera plus tard (en 1781) dans un courrier à Karl von Hessen-Kassel :

« Je fus persuadé, dès mon entrée dans l’Ordre [maçonnique] que la Maçonnerie voilait des vérités rares et importantes et cette opinion devint ma boussole. »

Jean-Baptiste Willermoz est, dans les années 1760, l’une des grandes figures de la Maçonnerie lyonnaise. Il participe alors activement à la fondation d’une Grande Loge des Maîtres Réguliers qui, placée sous son autorité, se considère, à Lyon, comme l’égale de la Grande Loge de France ; on y pratique huit grades supérieurs dont celui de Grand Maître Écossais, Chevalier de l’épée et de Rose-Croix.

En 1763, il fonde, avec l’aide de son frère Pierre Jacques, médecin de son état, un Souverain Chapitre des Chevaliers de l’Aigle noir Rose-Croix, consacré à l’étude des symboles maçonniques et des principes alchimiques.

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A.S.: