MISCELLANÉES MAÇONNIQUES par Guy Chassagnard
En franc-maçon de tradition, attaché à l’histoire de ce qui fut jadis le Métier de la Maçonnerie avant que de devenir la Maçonnerie spéculative des Maçons libres et acceptés, notre frère Guy Chassagnard met en chroniques ce qu’il a appris dans le temple et… dans les textes ; en quarante et quelques années de pratique maçonnique. Ceci selon un principe qui lui est cher : Apprendre en apprenti, comprendre en compagnon, partager en maître.
Chronique 61 – 1696 – Le Manuscrit d’Édimbourg
Connu comme « Manuscrit des Archives d’Édimbourg » ou, en langue anglaise, Edinburgh Register House Manuscript, ce manuscrit a pour titre véritable :
« Quelques questions que les Maçons ont coutume de poser à ceux qui ont le Mot, avant de les reconnaître ».
Sa principale particularité, par rapport aux Anciens Devoirs et autres documents antérieurs, est de constituer, outre un « catéchisme maçonnique », par questions et réponses, une sorte de rituel d’admission.
S’il ne concerne pas directement la légende d’Hiram, il n’en donne pas moins l’orientation de la loge maçonnique à l’imitation du Temple de Salomon, et fournit deux éléments symboliques importants du grade de « Maître Maçon » à venir.
Savoir les cinq points du Compagnonnage et le Mot de maçon qui, intégrés dans la rituélie du grade, deviendront les cinq points de la Maîtrise et le Mot de maître, servant à faire d’une « légende » un « mythe » ésotérique.
À retenir, ces extraits du catéchisme :
Question. – Êtes-vous Compagnon du métier ?
Réponse. – Oui.
- – Combien y a-t-il de points du Compagnonnage ?
- – Cinq, à savoir : pied à pied, genou à genou, cœur à cœur, main à main et oreille à oreille.
- – Qu’est-ce qui fait une Loge juste et parfaite ?
- – Sept Maîtres, cinq Apprentis entrés, à un jour de marche d’un bourg, là où on n’entend ni un chien aboyer, ni un coq chanter.
© Guy Chassagnard – Auteur de La France-Maçonnerie en question (Éditions Dervy – 2017) & du Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie (Éditions Segnat, 2016).